Une mer polluée où des milliers de poissons meurent : vision cauchemardesque devenue réalité au Sénégal car les filets en nylon perdus sont une catastrophe pour l’écosystème marin.
Une fois en suspension dans l’eau, ces filets en nylon ont une durée de vie estimée à 400-500 ans. Pendant cette durée, ils continuent de pêcher à l'aveugle, créant ainsi un cercle vicieux sans fin : une fois pris dans les mailles, le poisson constitue une proie facile pour les autres prédateurs, qui à leur tour se font prendre dans le filet.
Badou Kane et l’Océanium de Dakar ne veulent pas capituler devant cette pêche fantôme. Du 1 au 31 mai, ils organisent des sorties en mer afin d’enlever tous les filets perdus en nylon des fonds-marins de la région de Dakar : ile de Goree, Parc National des Iles des Madeleines, baie de Dakar, Mbao, Hann, Rufisque, Kayar, ile de Ngor, Mbour. 16 plongeurs venus de France ensemble avec des plongeurs du Sénégal, tous bénévoles, vont y participer.
Malgré l’interdiction des filets en nylon par la loi sénégalaise, les communautés de pêcheurs peinent à changer leurs habitudes. Du fait de l’investissement qu’elles ont consenti pour acquérir les filets en nylon, des pratiques délinquantes de certains pêcheurs, et enfin d’un manque de sensibilisation et de concertation entre les pouvoirs publics (douanes, services des pêches) et les communautés de pêcheurs.
Nettoyer la mer des filets en nylon, c’est bien… mais s’assurer que les pêcheurs utiliseront désormais des filets biodégradables en coton, c’est mieux. C’est pour cela qu’en marge de ces journées de nettoyage, l’Océanium organisera dans les quartiers et villages de pêcheurs une dizaine de séances de cinéma sur ce thème suivies de débat avec le public.
L’objectif global est de relancer le débat sur l’utilisation incontrôlée des filets en nylon, et de trouver des solutions communes pour faire vivre une pêche responsable au Sénégal et dans la Sous-Région. Au côté du Ministère Sénégalais de l’Environnement et du Développement Durable, la campagne de nettoyage est accompagnée par Sea Shepherd, PADI Foundation, la FIBA et Surfrider Foundation.
Badou Kane est pêcheur de la communauté de Mbour. Auparavant, il utilisait les filets en nylon. Depuis qu’il a pris conscience des conséquences désastreuses des filets en nylon pour l’écosystème maritime, et par conséquence pour la survie de la pêche artisanale, il a abandonné cette pratique en faveur des filets en coton. Désormais, il s’applique à faire changer les habitudes et pratiques au sein même de sa communauté.
Votre don permettra à Badou Kane et à l’Océanium de nettoyer la zone de Mbour. La cote de Mbour est surtout un plateau sablo-vaseux mais sur les rares récifs rocheux on y retrouve une faune très abondante qui trouve refuge, invertébrés benthiques et beaucoup de poissons tel les dorades et sare. A 26 km au large de Mbour se trouve l’Allemagne, une épave connu pour accrocher les filets.
C’est une première car dans cette zone, grâce au plaidoyer de Badou Kane, les pêcheurs se sont engagés à ne plus pêcher sur les sites cibles !
Pour nettoyer le site de Mbour, pendant 2 jours au moins 12 plongeurs bénévoles français vont devoir effectuer 2 plongées par jours. Le coût d’un plongeur par jour (restauration, logement et le carburant pour 2 sorties en mer) s’élève à 24.000 FCFA soit 37 euros. A cela s’ajouteront les coûts de location de la voiture pour le transport des plongeurs de Dakar (l’Océanium) à Mbour.
Seulement avec 50 euros, vous avez pris en charge un plongeur pendant une journée de l’action de nettoyage. Il nous faut 12 plongeurs pendant 2 jours ! A vos marques ! Vos dons au-delà de la somme de 1.200 euros requis pour le nettoyage du site de Mbour, serviront pour financer le nettoyage des autres sites de la région de Dakar.
L’un des défis de l’hôtel ONOMO est de conserver l’équilibre entre la conception contemporaine du mode de vie et le patrimoine local traditionnel tout en essayant au maximum d’utiliser des produits locaux et en limitant l’empreinte écologique générée par l’activité de la structure. Egalement ONOMO a l'ambition de devenir leader des services hôteliers sur le continent africain. ONOMO et Ecofund partagent des valeurs communes comme le professionnalisme, le pragmatisme, la simplicité, la sincérité et l’esprit de communauté. Ensemble nous nous mettons au défi de protéger l’environnement.
C'était lundi dernier la clôture de l’édition 2013 de l’opération de nettoyage de l’océan « Stop aux filets en nylon ! ».
Par rapport à l’année dernière les plongeurs, qui y ont participé bénévolement, déclarent qu’il y avait moins de filets en nylon. De plus, la population, notamment à Mbour, a activement participé à l’opération. C’est le signe d’un succès petit mais croissant de l’opération de nettoyage et de la sensibilisation, grâce notamment au champion du projet Badou Kane.
Certes, nous n’avons pas résolu définitivement le problème des filets de pêche en nylon perdus dans les fonds marins et qui causent un désastre écologique. Encore plusieurs opérations seront nécessaires mais surtout l’application stricte de la législation interdisant la commercialisation et l’utilisation des filets en nylon. Mais le progrès est visible et tangible. Cela est important pour le champion, l’Oceanium et notre communauté d’Ecofund. Continuons nos efforts !
Pendant la cérémonie, avec l’Oceanium, nous avons remis des diplômes « d’Ecofunder » signé par le président de l’Oceanium et l’actuel Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Haidar El Ali, aux parrains du projet, Mme Bierhaus et les entreprises COTOA, Eiffage Sénégal et ONOMO.
Ensuite, nous avons inauguré l’œuvre d’art collective « Sunu Gueidj » (Notre océan) en présence de l’artiste plasticien THIA.
Voici l’idée de recyclage du désastre écologique, des filets de pêche en nylon, en œuvre d’art : une immense boule représentant notre planète et sa biodiversité prise au piège.
Merci à tous ceux qui nous ont supportés pour ce projet. Merci aux entreprises partenaires: COTOA, @onomo et Eiffage Sénégal.
Le 27 Mai 2013 à 17 :00 à l’Oceanium de Dakar aura lieu la cérémonie de clôture du projet « Stop aux filets en nylon ! » et de remise des diplômes de remerciements par l’ecopartenaire du projet, le président de l’Oceanium et l’actuel Ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Haidar El Ali, aux parrains du projet, Mme Bierhaus et les entreprises COTOA, Eiffage Sénégal et ONOMO.
Pendant la cérémonie nous allons inaugurer l’œuvre d’art collective « Sunu Gueidj » (Notre océan) en présence de l’artiste plasticien THIA.
Plus d'information prochainement sur notre Ecoblog
Après COTOA, les dons de l’hôtel ONOMO et de la Société Eiffage Sénégal ont permis de compléter le budget pour les deux Ecoprojets « Stop aux filets en nylon » et « Génies en herbe ».
C’est un très bon exemple d’un partenariat entre la société civile et le secteur privé pour la protection de l’environnement.
Suivez les actualités sur les projets en ligne.
COTOA a été la première entreprise sénégalaise à soutenir le projet « Stop aux filets en nylon ». Compagnie Textile de l'Ouest Africain, COTOA est entre autres spécialisée dans la distribution de matériel pour la pêche industrielle et artisanale. Dès qu’elle a appris le désastre écologique causé par les filets de pêche en nylon, l’entreprise COTOA a abandonné la vente des filets de pêche en nylon et a soutenu la législation (Code de pêche) interdisant leur utilisation et leur vente. Pourtant, quand nous avons présenté l’Ecoprojet « Stop aux filets de pêche en nylon » au PDG de COTOA, M. Theron, celui-ci n’était pas convaincu à 100 % de l’opération. « Nettoyer la mer des filets en nylon, c’est bien… mais s’assurer que les pêcheurs utiliseront désormais des filets biodégradables en coton, c’est mieux. » nous a-t-il répondu. Il a été finalement séduit par l’approche d’Ecofund basée sur l’action concrète portée par un champion local. Badou Kane, le champion de l’Ecoprojet est pêcheur de la communauté de Mbour. Auparavant, il utilisait les filets en nylon. Aujourd’hui, il a abandonné cette pratique en faveur des filets en coton. Désormais, il s’engage avec l’Oceanium à faire changer les pratiques au sein de sa communauté de pêcheurs.
La collaboration entre Badou Kane, l’Oceanium et COTOA est un partenariat entre la société civile et le secteur privé pour la protection de l’environnement.
Ce partenariat illustre parfaitement l’initiative RSE Sénégal avec le secteur privé et ce n’est qu’un début ! Ecofund vient de signer le 2 mai dernier une convention de partenariat avec l’initiative RSE Sénégal.
Compagnie Textile de l'Ouest Africain, COTOA a été la première entreprise sénégalaise à soutenir le projet « Stop aux filets en nylon ».
Une mer polluée où des milliers de poissons meurent : vision cauchemardesque devenue réalité au Sénégal car les filets en nylon perdus sont une catastrophe pour l’écosystème marin.
Une fois en suspension dans l’eau, ces filets en nylon ont une durée de vie estimée à 400-500 ans. Pendant cette durée, ils continuent de pêcher en aveugle, créant alors un cercle vicieux et sans fin : le poisson une fois pris dans les mailles constitue une proie facile pour les autres prédateurs, qui à leur tour se font prendre dans le filet.
Badou Kane et l’Océanium de Dakar ne veulent pas capituler devant cette pêche fantôme. Du 1 au 31 mai, ils organisent des sorties en mer afin d’enlever tous les filets perdus en nylon des fonds-marins de la région de Dakar : ile de Goree, Parc National des Iles des Madeleines, baie de Dakar, Mbao, Hann, Rufisque, Kayar, ile de Ngor, Mbour. 16 plongeurs venus de France ensemble avec des plongeurs du Sénégal, tous bénévoles, vont y participer.