Il s’agit de compléter le cursus de jeunes futurs champions africains de la protection des écosystèmes marins en Afrique de l’Ouest par une formation en plongée sous-marine.
Apprendre c’est bien, appliquer c’est mieux !
Trop souvent les étudiants en Afrique de l’Ouest, n’ont pas l’occasion d’aller voir, découvrir et essayer ce qu’ils apprennent en cours magistraux et dans les livres.
Imaginez, vous apprenez une langue que vous ne parlez jamais, un instrument dont vous ne jouez jamais … c’est inimaginable !
Ceci est encore plus inconcevable pour des spécialistes de l’environnement sous-marin qui n'ont jamais fait de plongée. C’est pourquoi Aliou Ngom et Amadou Sene, deux des étudiants du master « écologie et gestion des écosystèmes aquatiques » de l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA) de l’Université Cheik Anta Diop de Dakar au Sénégal, souhaitent « acquérir une base en plongée sous-marine pour pouvoir aller en profondeur dans leurs connaissances», sans jeu de mot. Le problème est qu’ils n’ont pas les moyens personnels de le faire, ou que l’IUPA n’a pas de budget suffisant pour généraliser la pratique auprès de ses étudiants.
Parmi 15 étudiants du master, Ecofund, Malick Diouf, leur enseignant, et Nathalie Cadot, marraine du projet, vont miser sur une équipe de 3 d’entre eux qui seront choisis au terme d’une âpre sélection, pour devenir les champions de leur master et les porte-parole de la protection de l’océan lors de la journée mondiale des océans, et, à bien d’autres occasions à venir.
Retneus pour leur grande motivation et leurs aptitudes, les 3 étudiants qui seront formés à la plongée sous-marine, enrichiront leur cursus de leurs nouvelles compétences, notamment à travers leur stage de deuxième année, et la publication d’articles ou d’exposés.
Au-delà de les aider à se construire un avenir d'expert dans le domaine de la protection et de la gestion durable des océans, vous contribuez à leur faire vivre une expérience unique, véritable défi physique pour plusieurs d’entre eux. Ils partageront avec nous leurs émotions au cours de leurs plongées et nous feront découvrir les fonds sous-marins du Sénégal.
Cette formation se terminera en beauté le 8 juin, journée mondiale des océans, avec un nettoyage des déchets sous-marin de la baie de N’gor et une présentation de leurs découvertes.
Le but final du projet est de faire de cette première formation en plongée un succès, plaidant pour son inscription dans le cursus de l’Université, afin que d’autres étudiants en bénéficient.
Nous vous sollicitons pour financer une bourse de plongée sous-marine pour chacun des trois étudiants les plus méritants qui auront été sélectionnés pour leur motivation et leur plan de carrière futur, parmi 15 étudiants ayant déjà bénéficié de notre soutien à un premier baptême de plongée. Chaque bourse permettra de financer une formation au niveau PADI Open Water Diver (9 sessions et des cours théoriques) et 3 plongées d’exploration. Cette formation dans le système PADI est mondialement reconnue et sera valable dans la plupart des centres de plongée.
Les 3 étudiants sélectionnés apportent chacun une contribution d’environ 15% du coût de la formation et ils financent leur transport pour se rendre au club de plongée se trouvant à N’gor.
Le Barracuda Club Dakar a fait une réduction de 25% sur les baptêmes de plongée, de 15% sur la formation et a obtenu pour chaque étudiant une dotation gratuite d’un kit palme-masque-tuba par son équipementier AQUALUNG.
Cette formation ne serait pas possible si l’IUPA ne fournissait pas les encadrants aussi, elle prend en charge les coûts des enseignants.
La valorisation de la formation des étudiants commencera rapidement car à peine sortis de l’eau, ils prendront leurs stylos pour vous faire découvrir des espèces qui les auront particulièrement intrigués ou émerveillés, et partager avec nous leurs idées sur les façons dont l’Afrique de l’Ouest peut renforcer la protection de ses océans.
Malick Diouf est enseignant chercheur et directeur de l'IUPA, Institut Universitaire de Pêche et d'Aquaculture, à Dakar.
Versé dans la recherche appliquée et adepte de la formation par la pratique, il sait apporter aux communautés locales les connaissances les aidant à gérer leurs ressources naturelles ; par exemple il travaille depuis plusieurs années avec les villageois du Delta du Saloum (à Niodor, Fadiouth, Dionewar, Falia, Joal…) sur la gestion des coquillages.
Féru de recherche appliquée utilisant des savoirs traditionnels, il se bat pour permettre aux étudiants d’expérimenter et mettre en pratique les connaissances acquises, car pour lui, « la gestion des écosystèmes sous-marins ne peut pas s’apprendre uniquement dans des livres et dans une salle de classe… elle se vit » !
Grace à la plongée sous-marine j’ai pu découvrir des habitats marins avec une grande biodiversité. Parmi toutes les espèces, mon attention a été attirée par un gastéropode répandu dans les eaux chaudes et tempérées du monde. Appelé Cymatium perthenopum, celui-ci a une très jolie couleur, et même s’il est comestible, il reste encore mal connu au Sénégal. A première vue, je pensais avoir à faire à une roche tellement sa coquille était envahie par d’autres organismes du milieu, l’aidant à se fondre dans le décor. Mais une fois « démasqué », ce fut difficile de l’extirper de son support tant il y était très bien accroché !
Encore connu sous le
nom de Triton velu ou monoplex velu, en référence à l'aspect poilu du périostracum, la partie la plus externe de
la coquille, le Cymatium perthenopum appartient à la
famille des Ranellides (famille
de mollusques de la classe des gastéropodes, volontiers appelés par les enfants
« les gros escargots de mer »). La coquille est
plutôt massive, de couleur brune,
à bords larges et épaisse : le mien mesurait 116,60 mm. de hauteur et
59,70 mm. de largeur. Les tours sont peu étagées et anguleuses, avec de fines
stries longitudinales. La columelle (bord de la coquille proche de l’ouverture)
est plissée. Le labre (bord extérieur opposé à la columelle) est denté.
Le corps de l'animal blanc crème est tacheté de gros points noirs donnant à l’animal une belle esthétique. Lorsqu'il est replié dans sa coquille, on ne voit que son opercule (pièce cornée ou calcifiée par laquelle les gastéropodes peuvent fermer leur coquille), le protégeant contre ses prédateurs.
Mon spécimen a été échantillonné à 14 m. de profondeur sur des rochers, mais l'espèce se rencontre sur tous les types de fonds, de la zone de balancement des marées jusqu'à 150 m de profondeur.
Le Triton de Naples est un prédateur nocturne : il mange principalement des bivalves, d’autres gastéropodes et échinodermes (groupe d'animaux marins, comme l'oursin, l’étoile de mer etc.). Si j’arrive à me perfectionner en plongée j’aurai peut-être la chance de les observer de nuit !
La fécondation est interne : la femelle pond pendant 4 à 6 jours des œufs dans une capsule en forme de coupe et les couve durant 16 à 18 jours. Le développement larvaire dure la moitié d’une année (175 jours).
Disposant d’une très large distribution géographique, le triton de Naples n’est pas une espèce menacée mais sa biomasse au Sénégal demeure encore inconnue du fait que l’espèce n’est pas encore bien observée. C’est pour cela qu’il faut octroyer des moyens nécessaires aux chercheurs afin d’explorer la faune aquatique sénégalaise, la connaître, pour mieux suivre son évolution. Il reste beaucoup à faire en malacologie (étude des mollusques) au Sénégal pour nous permettre de mieux maîtriser notre environnement. Cela me motive !
La magnifique coquille du triton de Naples est utilisée comme instrument décoratif mais l’espèce est aussi comestible : agréable à manger surtout une fois braisé avec un gout un peu relevé ou tout simplement bouilli dans l’eau !
Certaines études menées sur cette espèce ont montré son utilisation comme bio-indicateur de la pollution marine comme celle par les tributylétain (TBT). Cette substance biocide contenant de l’étain provient essentiellement des peintures anti-salissures appliquées sur les navires et totalement interdites d’utilisation en 2008 (heureusement, car trop nocives pour la vie sous-marine).
Très utilisé dans l’art comme instrument décoratif, notre gastéropode apparaît dans certains tableaux d’art grâce à sa belle coquille. Du fait de son activité prédatrice dans les parcs à huîtres, cette espèce est considérée dans certaines régions comme nuisible. Son exploitation dans la sous-région ouest africaine n’est pas aussi développée.
Habitant la petite côte, j’attendais avec plaisir la saison de récolte de ces boules d’épines au goût exotique. Lors de nos initiations à la plongée sous-marine, j’ai été marqué par la diversité des oursins présents à Dakar. En effet c’était la première fois que je voyais des Diadematidae, espèces bien différentes de celles qu’on voit d’habitude. C’est pour cette raison que j’ai choisi de partager cette merveilleuse découverte avec la communauté Ecofund. Cependant, je ne suis pas prêt d’oublier le prélèvement de ces beaux « diadèmes » dont mes mains se souviennent encore de leurs piquants !
Les oursins sont des invertébrés marins, espèces appartenant à la famille des échinodermes (tels que les étoiles ou les concombres de mer). Ces petites boules garnies de piquants, sont appelées « Saukhaure » en wolof. L’espèce Echinometra lucenter nous était familière pour l’avoir cueillie et grillée à maintes reprises sur les rochers en bordure de mer. Cependant, les spécimens que j’ai disséqués en laboratoire, ont été récoltés entre 10 et 16m de profondeur au nord de Dakar ce qui n’était possible qu’en pratiquant la plongée, et j’en suis très fier !
Echinometra lucenter et Eucidaris tribuloides sont les espèces les plus communes et sont caractérisées par de courtes épines, grosses pour E. tribuloides et plus ou moins fines pour. E.lucenter. Contrairement à ces derniers, les Diadèmes (Diadema africanum et antillarium) sont les oursins les moins connus des Sénégalais et sont caractérisées par de longues et fines épines qui peuvent mesurer plus de 10 cm. de long. Les Diadematidae appelés ainsi en raison de leur belle forme, préfèrent les eaux chaudes, et sont donc plus communs dans la partie orientale de la Méditerranée où ils sont d’ailleurs déclarés espèces protégées. Ils sont également abondants sur les petits fonds de l'Atlantique oriental (Sénégal et Cap-Vert par exemple).
Pour se nourrir, ils raclent et déchiquettent les végétaux qui tapissent le fond de la mer à l’aide de leur bouche munie de mâchoires spéciales dont l’ensemble forme ce que l’on appelle la "lanterne d'Aristote". Les sexes sont séparés, la fécondation est externe (par lâché de gamètes en même temps dans l’eau) et à vue d’œil, la distinction entre mâles et femelles est impossible.
Quant aux épines que j’ai personnellement testées, la piqûre est douloureuse mais a peu d’effet sur l'homme ; les brisures d’épines en revanche sont plus difficiles à retirer et peuvent infecter une plaie.
Aujourd'hui, 800 espèces d'oursins sont recensées à travers le monde à différentes profondeurs. Ils sont importants à conserver, l'oursin servant "d’indicateur biologique " important pour l’homme : en effet les larves d’oursins peuvent présenter des difformités en fonction de la pollution, ce qui les empêchera de se métamorphoser, d’où une diminution de la population locale. On étudie également le matériel génétique des oursins dans le cadre de la recherche contre le cancer : avec des cellules qui ne mettent que 2 heures à se diviser contre 24 heures chez l'homme et avec 70% de leur génome semblable au génome humain (c’est-à-dire à l'ensemble des gènes portés par les chromosomes d'une cellule), l'oursin est un parfait outil de laboratoire. Des études de la station biologique de Roscoff en France, ont d’ailleurs permis de mettre en évidence la peptideA1 qui lutte contre la leucémie.
Certaines espèces d’oursins sont comestibles, en tant que fruits de mer. Ces dernières sont récoltées à la main, à l’aide d’un crochet ou d’un simple couteau. La partie consommable de l’oursin est l’ensemble des cinq organes reproducteurs (les gonades). Pour y avoir accès, la bouche et l’appareil digestifs sont retirés. Au Sénégal, ils sont consommés grillés le long de la côte rocheuse et font l’objet d’un business florissant géré en majorité par les femmes Lébou.
Les tests (ou encore coquilles) d'oursins morts arborent un motif étoilé, qui peut être particulièrement voyant chez certaines espèces, et notamment les oursins irréguliers où il prend parfois une forme de fleur. Cela en fait des objets assez esthétiques, recherchés par certains collectionneurs ou utilisés par certains peuples comme objets de décoration, objets rituels ou encore comme amulettes. Ils sont aussi utilisés dans l'ornement de tombeaux ou de monuments religieux, avec une grande diversité symbolique suivant les peuples.
Un humoriste a écrit « une huître, c’est un poisson fait comme une noix », l’huître-Pteria sp, c’est un peu ça…
Quand j’avais 5 ou 6 ans, je ramassais des coquillages sur le rivage dans la banlieue dakaroise : j’ignorais totalement que ces coques pouvaient renfermer une vie.
C’est à l’issue de mon baptême de plongée que j’ai eu l’opportunité de les observer dans leur milieu (appelé scientifiquement biotope). J’ai été fascinée par la manière dont certains bivalves (c’est-à-dire des mollusques aquatiques dont la coque est séparée en deux parties distinctes ;), se fixent sur les rochers. Devenus des supports naturels à bien d’autres êtres vivants (cnidaires tels que les anémones de mer, ou d’autres mollusques et algues), les bivalves développent un système de camouflage afin d’échapper à leurs prédateurs comme certains gastéropodes perceurs (Netica sp) et non perceurs (le murex). C’est ce qui m’a poussée à choisir l’huître Pteria sp., une espèce de la famille de l’huître perlière. Avec son système de cachette, sa collecte mérite une attention particulière car pour un non averti elle peut passer inaperçue…La plongée m’a ainsi bien servi pour mon exercice scientifique !
L’huître Pteria sp est une proche parente de l’huître perlière de la famille des Pteridae et du genre Pteria. Sa coquille qui peut mesurer de 35 à 280 mm, est fine, fragile et peut avoir une forme très variable : ovale, circulaire et parfois très allongée sur l’un de ses cotés, rappelant ainsi les ailes d’un oiseau. Sa charnière, partie qui relie les deux valves du côté le plus épais de la coquille, est sans dent. L’animal n’a pas de pied mais un muscle adducteur très développé occupant toute la partie centrale de la coquille : c’est ce muscle qui assure la fermeture de la coquille.
Les spécimens ramassés ont été retrouvés à 12 m. de profondeur. Ils adhèrent aux rochers par un organe de fixation composé d’un ensemble de fibres, appelé byssus.
Ces bivalves sont des biofiltreurs : ils se nourrissent de particules alimentaires (organiques et inorganiques) en suspension dans l’eau.
Les sexes sont séparés, mais nous ne disposons d’aucune information précise sur leur biologie reproductive.
Hormis celle qui est perlière, Les Pteridae comestibles ne sont pas pour autant très exploitées.
UtilitéBien que bon nombre de cette famille puissent secréter des perles, la Pteria n’est pas utilisée à ces fins. Etant jadis confondue avec l’huître, et plus tard avec la coquille Saint Jacques, elle est particulièrement vendue par les femmes sur la plage de Soumbédioune, à Dakar. L’espèce est consommée fraîche et grillée. Les vendeurs lui attribuent même des vertus aphrodisiaques !
Au Sénégal, les coquilles vides de cette espèce sont utilisées à des fins décoratives. Cependant certaines ethnies comme les Sérères après avoir brûlées, les coquilles les utilisent comme liant dans la construction ou comme chaud vive dans la peinture
J’ai été ravie de mon expérience, et la prochaine espèce que j’aimerai observer sous l’eau est le lamantin d’Afrique de l’Ouest (trichechus senegalensis) en raison des nombreux mythes que les pêcheurs des îles du Saloum racontent sur lui. J’espère donc perfectionner mes plongées pour y arriver et vous raconter la suite de mes découvertes…
Nous sommes heureux de vous annoncer la réussite du 15ème projet financé et accompagné par notre communauté d’Ecofund ; il s'agit du projet « A vos marques, étudiez, plongez, protégez !", initiative du professeur Malick Diouf, ses étudiants en master à l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA) à Dakar en collaboration avec le Barracuda Club Dakar.
Merci à vous tous pour votre support et vos dons et en particulier au Rotary Club de Dakar, qui a apporté les derniers fonds nécessaires à boucler le budget !
Il ressort du projet des articles passionnants que nos trois étudiants à présent diplômés en plongée, ont rédigés dans le but de vous faire partager leurs découvertes. Vous lirez dans chacun des textes, comment grâce à leurs nouvelles aptitudes en plongée ils ont pu avoir pour la première fois l’opportunité d’observer le milieu naturel sous-marin. Pendant leurs plongées ils ont prélevé juste ce qu’il leur fallait d’échantillon d’espèces, afin de réaliser leurs travaux d’observation scientifique une fois de retour à l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture de l’Université Cheikh Anta Diop. Ces articles, que nous vous proposons de savourer progressivement sur notre rubrique « Actualité vertes > Ecoblog », vous feront connaître 3 espèces dont on ne soupçonnait ni les vertus, ni la saveur ou encore moins l’incroyable utilité pour l’océanographie ou pour la médecine !
Au terme de notre aventure avec l’équipe du projet nous pouvons retenir deux choses :
Ce comportement respectueux de la nature commence par soi-même et les étudiants l’ont prouvé en participant activement aux différents nettoyages des plages organisés au cours du projet avec l’appui de Julie, Nathalie, Franck et la participation des riverains de la baie. Lors de la Journée mondiale des Océans en juin 2017, toute l’équipe était abasourdie d’avoir récupéré en une heure sous l'eau, 300 kg de déchets et plus du double sur la plage ! Cela fait du bien de soulager l’océan d’une tonne de déchets mais combien en reste-t-il d’autres ?...Plus que jamais nos futurs spécialistes des fonds marins devront imaginer des projets de protection des mers.
Chez Ecofund, nous avons encouragé les étudiants de l’Institut à démontrer qu’ils étaient tous concernés et cela s’est vu : ils se sont cotisés pour reverser une contribution financière au projet. Même si cela n’est pas encore une « pratique » courante en Afrique de l’Ouest ou que sortir de sa poche 10.000 Francs CFA (15 euros) c’est beaucoup pour un étudiant au Sénégal, leur geste témoigne que c’est possible et qu’ils y croient. La symbolique est forte et nous souhaitons que leur enthousiasme perdure afin de plaider pour des cours de plongée plus systématiques et pour tous.
Mais comme pour Fatou, Amadou et Babacar, il faudra les mériter et démontrer leur utilité en exploitant ces nouvelles aptitudes au service de leur science.
Un grand bravo à eux. Nous leur souhaitons une belle suite, et à vous, une excellente lecture qui vous donnera certainement envie de plonger aussi à Dakar à la découverte de son intrigant Triton, de son huître perlière et de son piquant diadème !
Bonne immersion dans nos articles…
Jeudi 16 septembre de 9h à 12h
Nettoyage de la plage de N’Gor et des fonds sous-marins
Ceux qui ne peuvent pas nous rejoindre, faites un don au projet de nos champion Fatou, Amadou et Babacar « A vos marques… étudiez, plongez, protégez ! »
C’est votre action concrète !
La « fête des océans » a commencé par une Conférence à l’Institut Universitaire des Pêches et Aquaculture (IUPA) à Dakar, Sénégal, avec la participation d’une centaine des étudiants et bien sûr de nos 3 champions, Fatou, Amadou et Babacar.
Fatou, Amadou et Babacar, ont surpris le public avec un sketch qu’ils ont écrit, afin de sensibiliser leurs co-étudiants sur les dégâts qui cause la pollution par plastique de nos océans.
C’était un très riche échange d’expertises et d’expériences sur la pollution de nos océans et notamment sur comment pourrons-nous la réduire, encore mieux : l’éviter !
A partir de 16h 00 les plongeurs du Club Barracuda, nos 3 champions, des plongeurs sapeur pompiers, et des surfeurs, BRI action et ses JFD, le N'Gor Island Surfcamp et l'Amicale des amis de la baie de N'Gor, au total une cinquantaine des volontaires sont venus pour nettoyer la plage de la baie N’Gor à Dakar et ses fonds sous-marins des déchets.
En moins de 2 heures, 300 kg des déchets ont été récupérés sous l’eau et 650 kg sur la plage, soit une tonne de déchets !!!
C’était une très belle occasion pour nos 3 champions de l’IUPA, fraichement certifiés plongeurs, d’y participer et de démontrer leur engagement concret pour la protection et de la gestion durable des océans.
Nous avons hâte de découvrir les espèces qui les auront particulièrement intrigués ou émerveillés pendant leur formation, et de connaitre leurs idées sur les façons dont l’Afrique de l’Ouest peut renforcer la protection de ses océans.
Jeudi 8 juin
A partir de 09h 00 Conférence à l’Institut Universitaire des Pêches et Aquaculture (IUPA) à Dakar, Sénégal
A partir de 16h 00 au Barracuda Club Dakar N’Gor : Nettoyage de la plage de N’Gor et des fonds sous-marins par les nouveaux étudiants certifiés plongeurs de l’IUPA
Ceux qui ne peuvent pas nous rejoindre, avec Ecofund, Barracuda Club Dakar et l’IUPA fêtez la journée mondiale des océans de façon concrète et faites un don au projet de nos champion Fatou, Amadou et Babacar « A vos marques… étudiez, plongez, protégez ! »
C’est votre cadeau à la journée mondiale des océans !
Découvrez ci-dessous les 3 étudiants qui ont été sélectionnés parmi les 15 étudiants de la promotion 2017 du Master « Ecologie et Gestion des Ecosystèmes Aquatiques » à l’Institut Universitaire de Pêche et d’Aquaculture (IUPA).
J’ai 25 ans et je suis l’une des rares femmes de la promotion. Sachant que je ne suis pas une très grande nageuse, vous comprendrez que je suis donc très motivée pour cette formation à la plongée, vrai défi physique pour moi ? !
Après mon bac en sciences de la vie et de la terre, j’ai suivi la voie indiquée et suite à l’obtention de ma licence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, je me suis inscrite dans le master de l’IUPA pour deux raisons : j’ai toujours été passionnée par les découvertes notamment en milieu aquatique; aussi j’ai voulu me spécialiser en protection de l’environnement et plus précisément sur les aires marines protégées; en plus on m’avait vanté le sérieux de cet institut.
J’ai vécu une expérience extraordinaire lors du baptême de plongée : c’était exactement comme dans les documentaires ! J’ai aimé la diversité de formes et de couleurs observées au niveau des algues, la manière dont elles sont accrochées aux rochers. Aussi j’ai fait la découverte d’une espèce très colorée qui m’a beaucoup plu, un nudibranche (doris) ! (voir photo)
Bref c’était une expérience riche en découvertes.
J’ai hâte de recommencer, je trouve cela très motivant pour mes études et je sens que par rapport aux autres étudiants j’ai la chance de « vivre » mon sujet d’études. C’est pourquoi j’en profite pour vous remercier encore de votre soutien !
Je suis jeune (26 ans), passionné par mes études, et je pense que j’ai été sélectionné par le jury pour ce projet, parce que je suis l’un des plus motivés du groupe à réaliser ces plongées !
« Jusqu’à ma licence universitaire, j’ai été fasciné par les matières enseignées en sciences naturelles dont l’écologie : là on étudie toutes les relations qui peuvent exister entre les différents éléments de l’environnement et on comprend la nécessité d’en avoir une bonne connaissance. Quand en cours de zoologie, on a appris que la grande majorité des animaux de la terre sont des organismes aquatiques, j’ai eu un déclic pour me spécialiser dans l’écologie des systèmes marins. Je pense que plus tard en tant qu’expert, je serai très utile dans ce domaine où on manque encore de beaucoup d’informations sur de nombreuses espèces et sur l’état de nos côtes. C’est un vrai enjeu pour le Sénégal : la santé de l’économie de la Pêche dépend de la santé de la mer, et il faut éviter de dégrader notre environnement ».
J’avais eu sous l’eau une sensation extraordinaire. Ma grande peur des premiers instants s’est vite dissipée dès qu’on a rencontré différentes espèces que l’on ne connaissait que dans nos livres de cours telles que les anémones de mer, ou le poisson globe, qui était d’ailleurs mon sujet de recherche documentaire. Mais aussi j’ai été impressionné du pouvoir presque magique de respirer sous l’eau !
Alors pour tout ça, et ce n’est que le début, merci du soutien que vous nous accordez, il est d’une immense valeur pour la réussite de nos projets d’études.
Je suis né le 10 février 1992 dans un village du département de Podor. C’est là où j’ai appris à nager !
« Faire de l’écologie marine a toujours été mon rêve : j’ai envie de participer à la gestion des écosystèmes marins, c’est pourquoi la formation que j’ai choisie de suivre à l’IUPA me permet d’approfondir mes connaissances scientifiques. Par exemple je veux en savoir plus sur les impacts de la pollution sur le milieu de la mer qui, à mon avis, doit être bien gérée vu son importance dans l’économie sénégalaise à cause de la pêche, mais aussi pour notre bien-être à tous. Etant un enfant du fleuve de Podor, je veux lutter contre la dégradation de l’environnement aquatique. »
Quand je suis entré dans l’eau le 1ier jour lors du baptême, c’était extraordinaire et magnifique. J’ai vu pour la première fois un vrai banc de poissons et des algues enracinées et plein d’autres belles choses ! Ça change de d’habitude où je les vois uniquement sur vidéos. Je me suis dit « c'est génial ! Je respire sous l'eau ! ». C'est une expérience que je ne suis pas prêt d’oublier !
Merci beaucoup pour votre soutien !