La Prophétie est un projet inédit où l’art est au service de l’écologie.
Inspiré par le photographe Fabrice Monteiro et le styliste sénégalais Doulsy (nom de marque Jah Gal), Ecofund produit en collaboration avec le chercheur et activiste de l’Université Cheikh Anta Diop à Dakar, le Professeur Adams Tidjani (VIE), une série de photos assorties d’un plaidoyer scientifique. Ces photos représentent des fléaux écologiques majeurs qui nous touchent au Sénégal comme ailleurs dans le monde.
Sur chaque photo, Fabrice souhaite faire apparaître un Djinn, esprit surnaturel très présent dans les cultures africaines, et qui y caractérisera la nature de chaque fléau écologique. Les Djinn seront « lookés » par Doulsy, afin de se fondre avec leur environnement.
Bien que les situations paraitront incroyables, ces sites ont justement été choisis parce qu’il ne s’agit pas de sites lointains dont le nom évoque vaguement quelque chose, mais parce que ce sont précisément des endroits que nous fréquentons au quotidien, dans lesquels nous vivons, ou dont nous oublions trop vite qu’ils ont une importance cruciale pour l’eau que nous buvons ou pour les fruits et légumes que nous mangeons…
La production de chaque photo est un processus participatif et didactique : chaque thème est présenté sur la plateforme web d’Ecofund à notre communauté et au grand public. Chacun peut participer en likant le projet, en partageant un commentaire ou en finançant les coûts de production en contribuant à « la vente aux enchères » des photos de la Prophétie.
Des chercheurs, activistes, artistes, citoyens, et décideurs politiques participent et collaborent à la série Prophétie en élaborant des légendes scientifiquement robustes mais accessibles à tous et qui accompagnent chaque photo.
A travers la Prophétie, La Communauté d’Ecofund veut non seulement sensibiliser le grand public sur des problèmes environnementaux qui touchent les villes comme Dakar, mais aussi proposer des solutions, afin d’inspirer la génération future à s’engager activement pour la protection de la nature.
Plus qu’un projet artistique, la Prophétie est un plaidoyer pour le changement de comportement envers la nature et pour l’action concrète.
Fruit du métissage entre le Benin et la Belgique, Fabrice Monteiro est un photographe professionnel établi à présent au Sénégal. Ayant grandi au Benin et voyagé dans de nombreux pays, Fabrice pose un regard particulier sur son environnement : « J'ai été sensibilisé aux problèmes écologiques à travers le surf, discipline que je pratique depuis l’âge de 11 ans en Afrique. J'ai pu constater l'arrivée du plastique à outrance et la manière dont il a changé le littoral et notre environnement en l'espace de 30 ans ». Pour en savoir plus sur le travail de Fabrice cliquez ici.Ecofund est une aventure collaborative qui rassemble la recherche scientifique, l’art, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises, ainsi que le potentiel collectif qu’offrent l’Internet, les réseaux sociaux et le financement participatif (crowdfunding). Chez Ecofund nous croyons que préserver notre planète n’est pas une mission impossible mais un défi à la portée de tous. « Chacun de nous à la mesure de son budget, de son talent, et de ses connaissances, peut agir pour protéger notre nature. Ensemble, nos petits efforts ont un grand impact positif sur notre environnement. »
Ensemble, nous voulons sensibiliser le grand public sur des problèmes environnementaux qui touchent le Sénégal et les pays voisins.
Nous envisageons de produire jusqu'à 10 images sur les sites les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur la nature au Sénégal. Les sites ont été choisis en collaboration avec Monsieur Haidar El Ali, ami d’Ecofund, ancien Ministre de l’Environnement et de la Pêche et des Affaires Maritimes au Sénégal, et incontestablement une des grandes figures de l’écologie en Afrique.
Vos dons nous permettront également de mener des campagnes de sensibilisation avec des populations dans les quartiers, où les photos ont été prises.
En résumé, plus il y aura de contributions, plus nous pourrons avoir d’impact avec notre campagne. Les donateurs ayant fait les dons les plus importants pour chaque photo recevront une photo dédicacée.
Professeur Adams Tidjani est responsable du Master Professionnel en Environnement (HQSE) à la Faculté des Sciences et Techniques à l’Université de Dakar (UCAD).
Il est membre fondateur de l’Institut des Métiers de l’Environnement et de la Métrologie (IMEM) à Dakar, Sénégal. Il est également fondateur du magazine sur l'environnement "VIE" et assure la direction de sa publication.
Professeur Tidjani anime les éditions de « Green Talks ».
La pêche constitue une ressource essentielle au Sénégal : d’un point de vue économique les exportations rapportent chaque année près de 160 milliards de FCFA (240 millions d’euros), soit un chiffre d’affaire global de 2,3% du PIB ; en outre, d’un point de vue social la pêche génère près de 63 000 emplois directs et occupe près de 600 000 personnes ; et d’un point de vue sanitaire le poisson comble près de 75% des besoins en protéines dans un pays où la viande coûte de plus en plus cher et où 40% des enfants meurent de malnutrition.
Pourtant, ce secteur est aujourd’hui fortement menacé, dans un contexte où le changement climatique accroît déjà les risques de disparition de la ressource. En effet, la hausse des températures marines, l’augmentation du taux de salinisation des eaux, l’accroissement de l’érosion et la baisse de production de phytoplancton (aliment des espèces halieutiques) ont pour conséquence la modification des courants marins et l’éloignement des poissons de nos côtes.
A cela s’ajoutent trois problèmes récurrents qui frappent la pêche sénégalaise :
1. Une mauvaise gestion des ressources halieutiques
L’absence d’inventaire scientifique sur l’état des ressources halieutiques ne permet pas de mettre en place des quotas et plans d’aménagement adaptés au renouvèlement des stocks des espèces ; il importe de respecter la capacité et le temps nécessaires à la biosphère marine pour se régénérer. Par exemple, en une décennie, le thiof, la sole, la crevette et le pageot sont devenues les espèces les plus menacées, du fait d’une diminution des stocks de 50% à 90% selon l’espèce (Centre de Recherche Océanographique de Dakar).
2. La pêche illicite
Les actions illicites de pêche dans les eaux sénégalaises coûtent chaque année environ 150 milliards de FCFA (230,0 millions d’euros) à l’économie sénégalaise, qu’il s’agisse des chalutiers étrangers sans permis, des pêcheurs artisanaux s’aventurant hors de leurs zones de pêche, de la pêche d’espèces non matures ou encore de l’utilisation de méthodes de pêche non conformes aux lois internationales. Le Sénégal est ainsi victime d’une combinaison entre une pêche artisanale très dynamique et une flottille industrielle étrangère accentuant la pression sur la ressource. Ils privent les poissons et les grands mammifères de leur alimentation principale, provoquant ainsi la disparition de plusieurs espèces de poissons et de crustacés, et avec eux leurs écosystèmes.
3. Les filets perdus
L’utilisation de filets en mono-filament ou en multi-mono-filament en nylon est formellement interdite par l’article 30 du Code de la Pêche depuis 1998, alors que son importation est autorisée par le Code du Commerce. Si ces filets ne laissent rien passer en terme de pêche, ils demeurent un désastre écologique, dans la mesure où ils s’accrochent régulièrement sur les récifs et épaves où ils sont abandonnés pour ne se dégrader qu’au bout de 500 ans. Ces sont des milliers de tonnes de filets perdus qui étouffent la vie marine de nos côtes et font disparaître nos ressources halieutiques.
Que faire ?
- Etablir des systèmes d’aménagement durables des pêcheries, dans le but d’impliquer les acteurs locaux (pêcheurs et autorités) afin de respecter la régénération nécessaire des espèces
- Développer de nouveaux secteurs d’activités liés à la pêche, pour reconvertir le trop-plein de pêcheurs (comme la transformation des produits etc.).
- Renforcer les mesures de contrôle et de sanctions en matière de pratiques de pêche (par l’interdiction de l’importation des filets en nylon etc.)
- Effectuer un inventaire scientifique des ressources halieutiques
Chère Communauté d’Ecofund, veuillez trouver ci-dessous le rapport financier des dons et dépenses effectuées pour le projet « La Prophétie ».
Grâce à vos dons, nous avons pu financer les frais techniques pour la production des photos de la série: l’achat de petites fournitures pour le design des costumes, les indemnités des mannequins/figurants, les frais divers pour la sécurité, le transport, etc. Grâce à vos dons nous avons également pu mener des campagnes de sensibilisation avec des populations dans les quartiers, où les photos ont été prises.
Encouragés par votre appui et ainsi par le succès du projet, des partenaires d'Ecofund, nous ont rejoint pour booster le message (SENAC S.A. pour le graffiti sur l'autoroute) et porter notre plaidoyer (la FIBA) pour la protection de l'environnement jusqu'à la Grande Barrière de Corail en Australie, le plus grand écosystème de récifs coralliens au monde, et pourtant menacé.
Un grand MERCI à nos donateurs et partenaires !!!
Dans cet article, nous avons choisi de relater les faits sans détours ni complaisance, parce que la réalité est parfois plus choquante qu’on ne voudrait se l’avouer …
Vendredi 17 octobre 2014, Ecofund (Sandrine) et VIE – Vie Information Environnement (Pr.A.Tidjani) ont répondu à l’appel de l’association des graffeurs « Doxandem Squad » en animant, dans le cadre de leur festigraff santé 2014, un échange avec les populations de quartier de Guédiawaye, sur le thème des inondations.
C’est sous une bâche rassemblant de nombreux femmes et enfants que nous avons dévoilé au public la prophétie n°7 en grand format : la photo de F. Monteiro ainsi que la légende explicative sur le fléau des inondations ont suscité la curiosité mais aussi tout l’intérêt des participants en empathie évidente avec la victime des inondations et le Djinn présents sur la photo.
En effet, dans ce quartier anciennement baptisé « Khaley cité » ou plus récemment « Cité Dioukhope », nous avons découvert le quotidien saisissant que vivent ses habitants: l’école qui accueille plus de 800 élèves (7 à 13 ans) est régulièrement victime des inondations qui se sont manifestées pour la première fois en 2005, dans cette zone à urbanisation rapide et peu structurée et située sur des bassins versants. Au-delà des affres vécus pendant les pluies de l’hivernage (terrain boueux et plein d’eaux stagnantes, moustiques et odeurs) s’ajoute l’inaccessibilité de l’école pendant 2 à 3 mois, retardant d’autant l’apprentissage des enfants.
Après une présentation du projet Prophétie mené au Sénégal par Ecofund pour sensibiliser les populations aux risques et solutions face aux fléaux environnementaux, le Pr.Tidjani a expliqué clairement et en langue locale les causes et les conséquences des inondations sur l’environnement et la santé publique. L’échange qui s’en est suivi a été des plus animés, plusieurs femmes exposant avec tristesse et colère les divers problèmes de salubrité de leur quartier. Le fléau des inondations s’est ainsi révélé très complexe et aussi fortement accentué par les actions de l’homme: pas d’eau dans les toilettes de l’école depuis que la première facture d’eau (env. 1000 euros) n’a pas été payée, station de pompage non fonctionnelle depuis sa construction, engendrant une augmentation des maladies hydriques et du paludisme……
Avec le Pr.Tidjani, nous avons ainsi découvert une station de pompage (solution de secours en cas d’inondations) totalement abandonnée à son sort depuis des années: vis de construction décriés par les usagers, mauvaise manipulation (tuyau cassé), postes de courant électrique inondés, ont finit de la mettre hors de service très rapidement, et depuis lors, ni l’équipe municipale, ni les habitants du quartier n’ont trouvé de solution…
Au final, la situation nous a semblé absolument catastrophique voire déprimante : les eaux pluviales de trois communes d’arrondissement (Sam-Notaire, Ndiarème Limamoulaye, Médina Gounass) recueillies dans la station sont devenues des eaux usées remplies d’excréments, de poubelles jetées nonchalamment par les habitants du quartier, et un haut lieu d’odeurs nauséabondes et de prolifération des moustiques…
Le risque sanitaire s’aggrave donc depuis 8 ans du fait de l’inertie totale de tout un chacun, et les inondations au lieu d’être contenues grâce à la station de pompage pourtant existante, font de plus en plus de dégâts : 503 maisons touchées, mosquées, écoles…. En outre, dans ce contexte actuel de vigilance maximale contre le virus de l’ébola, comment est-possible pour ces populations d’appliquer les strictes mesures d’hygiène sans eau, et dans l’insalubrité la plus totale ?
Nous avons demandé aux personnes présentes, s’il n’était pas envisageable que chacun se cotise dans le quartier afin de pouvoir recourir aux services urgents d’entretien de la station de pompage, et afin de régler les factures d’eau de l’école… Mais il semble que la question soulève d’autres questions liées à la gestion et à la confiance dans les mandatés pour gérer le problème et l’argent collecté. Vaste casse-tête …
Cette rencontre a été un événement de terrain très marquant, tant le désespoir est grand : Guédiawaye semblait ici une ville bien éloignée du confort très relatif de Dakar, oubliée de tous et du Gouvernement depuis 2006 et dans l’incapacité de se prendre en main par une action citoyenne des propres victimes … Nous sommes déjà à la veille de 2015 ! Le dépit nous guettait …
Cependant, en y pensant bien, l’on se rendait compte que très peu de personnes à l’instar de M. Amadou Sow, chef de quartier dynamique, ont conscience du danger environnemental et sanitaire dans lequel ils vivent. Plus que jamais la sensibilisation des jeunes générations a semblé d’une évidence urgente. Tandis que les graffeurs de « Doxandem Squad » venaient de balayer les saletés qui jonchaient le mur de l’école devant accueillir leurs graffitis de sensibilisation à la santé, les élèves de l’école jetaient çà et là des détritus juste devant l’entrée de leur école … Le tout sur un terrain vague harassé par les assauts du soleil, tant les arbres et autres plantes pourtant bien utiles à freiner l’écoulement des eaux, ont été éradiqués de ce paysage urbain …
Souhaitons vivement que la population recoure à l’expertise des stagiaires du Master sur l’environnement tel que proposé par le Pr. Tidjani dans son intstitut « IMEM » à Dakar, car comme il l’a dit « ce n’est qu’en argumentant la situation avec un exposé scientifique détaillé, que les populations pourront plaider leur cause et dégager des pistes de solution avec les autorités sénégalaises et aussi entre citoyens ». Une bonne idée qui redonne espoir !
Nous reviendrons sur place pour savoir si la situation a évolué de manière constructive après notre visite, en attendant tous nos vœux de réaction et de courage à la population de la Cité Dioukhope que l’on remercie encore de leur chaleureux accueil. Nous serions contents si cette mise en lumière de leurs problèmes peut contribuer à leur attirer des appuis.
Le 13 Novembre Sandrine et Fabrice ont fait leur présentation au Congrès Mondial sur les Parcs (WPC) à Sydney, en Australie.
Avant de découvrir la photo, nous vous invitons à lire sa légende élaborée par Ecofund en collaboration avec le Dr Tom Bridge, chercheur au centre d'excellence pour les études sur la barrière de corail (ARC Center for excellence for Coral Reef Studies) de l’Université James Cook à Townsville, et à l'Institut australien des sciences marines, ainsi qu’avec le Dr Pascal T Geraghty, chercheur halieutique pour la pêche commerciale, en Australie. C’est pour nous l’occasion de vous dire un grand MERCI, Tom et Pascal, pour votre contribution bénévole et très appréciée.
Avec la série de photos Prophétie, nous voulons sensibiliser le grand public aux problèmes environnementaux au Sénégal (en Afrique de l'Ouest) et à présent en Australie. Cependant, pour atteindre cet objectif, chez Ecofund nous invitons toutes les parties concernées (chercheurs, activistes, artistes, la population et les décideurs politiques), à se lancer dans une approche participative et collaborative. Le résultat est une photo-légende "populaire" mais basée sur de solides études scientifiques et qui présente au grand public le récif corallien, les causes de sa dégradation et les solutions pour y remédier.
La photo “Prophétie australienne" et sa légende constituent ensemble un plaidoyer pour la conservation de la Grand Barrière de Corail. Ce sont ces deux résultats qui ont été exposés au WPC.
Maintenant, profitez de la lecture de la légende et admirez la photo « Prophétie australienne » !
La Grande Barrière de Corail (GBC) en Australie est le plus grand écosystème de récifs coralliens au monde
Située sur la côte nord-est de l'Australie, la GBC et ses écosystèmes associés (mangroves, lagunes, herbiers ...) s’étendent sur 348°000 km² (formant un long chemin de 2°000 kilomètres près de la côte du Queensland). La GBC abrite la plus grande collection au monde des récifs coralliens (près de 2°900 récifs et îles distincts, de toutes formes et tailles), avec plus de 400 types de coraux, 1°500 espèces de poissons, 4°000 types de mollusques. On y trouve également plus de 15 espèces d’herbiers marins, qui sont d'une importance cruciale pour l'écosystème puisqu’ils constituent des nurseries pour de nombreux poissons et sont une source essentielle de nourriture pour les animaux herbivores, comme les dugongs (vaches de mer) et les grandes tortues vertes, deux espèces menacées d'extinction.
Les récifs coralliens tels que nous les connaissons aujourd'hui existent depuis 25 millions d'années. Étant l'élément structurel des récifs, les coraux sont très importants pour notre biodiversité et symbolisent la vie. En particulier la partie Nord de la GBC est traditionnellement et culturellement importante pour les aborigènes qui voient en elle «l'âme» de leurs terres.
Pour toutes ces raisons, la GBC a été classée au patrimoine mondial de l’Unesco en 1981, et est considérée par beaucoup comme la 8ème merveille du monde.
Malheureusement, cet incroyable sanctuaire de biodiversité est menacé
Publiée en Octobre 2012 dans la revue scientifique américaine « Actes de l'Académie nationale des sciences », l’étude la plus récente et complète menée à ce jour sur la Grande Barrière de Corail, conclut que la GBR a perdu 50% de sa couverture corallienne initiale en moins de 30 ans (entre 1985 et 2012) ! Intitulée « 27 ans de déclin de la couverture corallienne sur la Grande Barrière de Corail », cette étude nous permet de mieux comprendre les principaux facteurs de mortalité du corail. Aussi, d’après les scientifiques, il ne fait aucun doute que les changements dans les processus écologiques, physiques et chimiques, qui compromettent la conservation des écosystèmes marins, sont en grande partie dus aux activités humaines tant au niveau global que local:
- Le changement climatique : des températures plus chaudes en raison des changements dans les courants océaniques, contribuent à la dislocation du corail. A cause de l’accroissement des activités industrielles et domestiques, le réchauffement de la planète contribue à l’apparition de cyclones tropicaux de plus en plus intenses qui détruisent les récifs; comme le montre la photo ci-dessous mise à notre disposition par le Dr Tom Bridge et prise sur l'île Lizard, environ une semaine après le cyclone Ita en Avril 2014, on peut y voir au premier plan le corail brisé mais encore vivant suite au passage du cyclone. Le Réchauffement climatique contribue également à des augmentations anormales des températures de l'océan, comme celle survenue en 1997/98 lorsque le plus grand phénomène de blanchissement des coraux a été observé. L'augmentation des températures de l’eau s’accompagne également de taux plus élevés de maladies du corail.
- Les attaques massives liées à la concentration inhabituelle de prédateurs naturels sur le récif (Acanthaster planci, en particulier), surtout dans la partie sud de la GBC, affaiblissent le corail et pourraient le tuer. A ce sujet, il a été scientifiquement prouvé que les engrais qui sont déversés dans la GBC par les exploitations de canne à sucre, sont la principale cause de cette invasion des “couronnes d’épines” (espèce d’étoile de mer de grande taille).
- Le blanchissement des coraux : toutes les raisons ci-dessus expliquent ce phénomène de dépérissement du corail, mais en particulier, l'augmentation des rejets de gaz atmosphériques à effet de serre amplifient le stress sur le corail. Dans ces conditions, le corail peut perdre ses zooxanthelles (algue symbiotique colorée qui absorbe le dioxyde de carbone libéré par les coraux et en retour leur offre divers nutriments nécessaires à leur survie). Le corail peut ainsi mourir de faim ou de maladie.
- La pollution grandisante des océans : l'acide carbonique de CO2 atmosphérique produit en excès par les activités humaines, augmente l'acidité des eaux océaniques, rendant les eaux de surface plus corrosives. Lors de la 12ème Conférence des parties de la Convention sur la biodiversité, 30 biologistes marins internationaux ont conclu qu’ « au cours des deux derniers siècles, l'océan a absorbé un quart du CO2 émis par les activités humaines » et que « par rapport à la période préindustrielle, l'acidité des océans a augmenté d'environ 26% ». Avec de plus en plus de substances toxiques rejetées par les hommes dans les océans (par exemple, les engrais, les hydrocarbures déversés accidentellement par les bateaux ou simplement liés à l'augmentation des activités de transport maritime ...), les coraux sont soumis à un risque accru de suffocation.
- Les activités locales ont, ou pourraient également, avoir des impacts considérables et négatifs sur la GBC: par exemple, l'aménagement du littoral qui contribue à la perte et à la perturbation des habitats côtiers suralimentés en sédiments, les engrais (nitrates, phosphates) issus de l'agriculture et rejetés dans les fleuves, le traitement insuffisant des eaux usées par les stations d'épuration, ainsi que la pression sur les ressources halieutiques (surpêche et pêche illégale), les constructions portuaires avec en corollaire, l’augmentation du trafic de grands bateaux ...
Comment arrêter la mort programmée de la GBC ?
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prédit l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des tempêtes tropicales. Cela se vérifie déjà pour la GBC, où il a été observé récemment un nombre anormalement élevé de puissants cyclones de catégorie 4 et 5. Il est d’ailleurs prévu que les cyclones seront de plus en plus intenses, or un seul cyclone puissant peut causer des dommages beaucoup plus importants que plusieurs petits cyclones. Les dégâts étant plus importants, le récif met plus de temps à récupérer.
Aussi, renforcer la résilience (capacité d'un écosystème à retrouver un fonctionnement normal après une perturbation) et la santé de la GBC est une urgence. Cela est possible par exemple:
- en ciblant la réduction des populations de « couronnes d’épines » par l'élaboration de mesures alternatives de contrôle;
- en ciblant la réduction des rejets de sédiments et de nutriments dans l'eau, par la limitation des eaux de ruissellement provenant des terres et par l'interdiction de l'immersion de matériaux de dragage à l'intérieur du parc marin.
- en informant les populations sur la surpêche et ses impacts et en encourageant le changement dans les pratiques de pêche: la gestion responsable des ressources par les populations locales, par exemple, dans le parc marin de la GBC y joue un rôle vital.
- La défense de la GBC a besoin d'une approche intégrée, embrassant tous les problèmes sociaux et économiques qui touchent la population, les zones côtières et les systèmes fluviaux qui se déversent dans les océans: les gouvernements et les communautés doivent discuter ensemble.
Bien sûr cela n’est pas facile. D’un côté la croissance économique est importante : globalement, les récifs coralliens sont une source actuelle de revenu indirect pour environ 400 millions de personnes. En Australie, le projet d'extension du port minéralier à Abbot Point augmentera les exportations de charbon de plus de 70 millions de tonnes par an, mais entraînera dans le même temps le déversement de trois millions de m3 de sédiments et le rejet accru des émissions de CO2 au cœur de l'aire marine protégée.
De l’autre côté, nous devons donc maintenant faire face à la réalité : nos ressources naturelles sont fragiles et limitées.
Our future is green !
Bonnes nouvelles! Ecofund est invité par la FIBA (Fondation Internationale du Banc d'Arguin) à participer au Congrès Mondial des Parcs (World Parks Congress), un des rendez-vous majeurs des professionnels de l'environnement qui a lieu tous les 10 ans. Nous sommes aussi très contents non seulement parce que cette année le WPC organisé par l'IUCN (Union pour la Conservation de la Nature) se tient en Australie, mais aussi parce que nous intervenons dans la catégorie "Inspiring a new Generation". Une véritable aventure ...
Le Flyer qui annonce notre présentation au WPC dans le Pavillon Océan montre la 3ème Photo de la Prophétie qui a été prise sur la plage de la « Baie de Hann » à Dakar, au Sénégal. Auparavant, la « Baie de Hann » était une des plus somptueuses baies du monde avec la baie de Rio de Janeiro au Brésil. Aujourd’hui, la « Baie de Hann » connaît une situation écologique catastrophique, et a été classée parmi les plages les plus polluées au monde.
En associant art et écologie, mais aussi les compétences et les voix de scientifiques, citoyens, médias locaux etc, le projet « La Prophétie » est le fruit d'une démarche collective et didactique à laquelle vous aussi participez : grâce à vos "like" sur notre site web ou notre Facebook, vos commentaires ou vos dons à partir de 5 euros pour financer les coûts de production des photos de « La Prophétie ». Nous proposons ainsi un plaidoyer original pour la protection de l'environnement et inciter les jeunes générations à agir.
Visualisez le film making-of des 6 photos de la série « La Prophétie » ci-dessous.
Pour notre participation au WPC, avec le photographe Fabrice Monteiro, nous transposerons le projet « La Prophétie » au contexte local australien : nous avons ainsi choisi de sensibiliser l'opinion publique sur les menaces qui pèsent sur la Grande Barrière de Corail (GBC), sanctuaire mondial de la biodiversité. A l'image du projet en cours au Sénégal, Fabrice réalisera une performance photo sur place et sous l’eau et Ecofund élaborera, avec le concours de scientifiques et politologue australiens, une légende courte mais précise sur les fléaux qui touchent la GBC et les solutions pour y remédier.
Regardez ici les premières images de Fabrice en action sur l’île de Heron (Heron Bommie) montrant une des causes de la mort de la Grande Barrière de Corail ...
Le jeudi 13 novembre, avec Fabrice, nous allons ensemble dévoiler « La Prophétie » australienne, la photo et le plaidoyer pour la protection de la GBC, aux 2000 participants du WPC.
Ecofund aura également l'honneur de participer en tant qu'orateur au débat sur le crowdfunding au profit des projets pour la protection de la nature, samedi 15 novembre, aux côtés de la FIBA et des plateformes spécialisées dans la levée de fonds en ligne.
Restez connectés sur www.ecofund.org pour suivre notre aventure australienne et continuer à faire partie du mouvement !
Et la gagnante du concours des contributeurs pour la 7ème photo PROPHETIE est … Caroline en France !!!
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 7ème photo PROPHETIE. Avec 500 euros, Caroline en France est la plus grande donatrice.
Elle recevra la 7ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Un grand merci à Caroline et félicitations !!!
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 7ème photo La Prophétie. La date finale est le 31 Octobre 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 7ème photo PROPHETIE dédicacée : Les inondations
La 7ème photo a été prise en Septembre à Pikine, Dakar pendant la saison des pluies 2014. La saison des pluies au Sénégal a lieu de juin à octobre, avec une moyenne de précipitations de 400mm de pluies par hivernage dans la région de Dakar. Ce niveau reste modéré en comparaison avec la Côte d’Ivoire mais malgré cela le Sénégal, et les zones urbaines en particulier, souffrent chaque année d’inondations, engendrant d’importants dégâts matériels bloquant l’économie de nombreux secteurs, délogeant des milliers de personnes et causant malheureusement des morts.
L’Etat Sénégalais, rien qu’en 2012, a dû débourser près de 4 milliards de F CFA (environ 6,0 millions d'euros) et déclencher le plan ORSEC pour venir en aide à plus de 500 000 sinistrés. Si nous ne maîtrisons pas la violence des pluies, comme en 2010 où plus d’1 million de mètres cubes d’eau (soit 400 piscines olympiques) ont dû être pompés à Pikine, nous pouvons maîtriser d’autres facteurs et réduire ainsi les impacts des pluies sur notre quotidien.
Une sur-urbanisation mal maîtrisée et donc une imperméabilisation accrue du sol, ont fortement réduit la capacité d’absorption des terrains et bloquent souvent les chenaux de ruissellement. La conséquence de ces constructions anarchiques est que les inondations ont tendance à être plus fréquentes et plus fortes : des zones qui n’étaient pas considérées comme risquées par le passé sont aujourd’hui fortement inondables. Or, certaines villes, comme Dakar, Pikine, Guédiawaye, Malika, Thiaroye etc. sont en plus situées sur des bassins versants, c’est-à-dire réunissant tous les cours d’eau avant qu’ils ne se déversent dans l’océan. De fortes pluies dans ces bassins versants, ajoutées à un bitumage ne laissant plus l’eau s’infiltrer dans le sol, donnent lieu à de terribles inondations.
Solutions pour réduire la gravité des inondations :
- Une planification rationnelle de l’aménagement du territoire, tenant compte de la topographie des zones urbaines, séparant les zones à risque des zones habitables et appliquant strictement les normes de construction propres à chaque zone. En ce sens, un plan de prévention des risques naturels (PPRN) prenant en compte toutes les composantes (urbanisme, géographie, météorologie etc.) permettrait de prévenir les inondations et de mieux en maîtriser les conséquences.
- Déploiement de moyens de lutte contre les inondations dans chaque zone inondable en période de pluies : motopompes, enlèvement régulier des ordures (pour éviter la diffusion de maladies en cas d’eaux stagnantes) etc.
- Former des groupes de citoyens qualifiés pour répondre aux inondations, de sorte à ce qu’à chaque hivernage, tous soient préparés, car la sensibilisation est un volet important de la lutte contre les inondations.
Vous étiez nombreux à nous demander des nouvelles de la prophétie dite en graffiti annoncée à la suite du premier événement organisé le 04 juin à Pikine avec l’association des cultures urbaines Africulturban.
Les voici donc : pendant le mois d’août, le collectif de l’association Doxandem Squad pilotée par le graffeur professionnel DOCTA, a donné libre cours à son imagination en réinterprétant le projet « La Prophétie » inspiré par le photographe Fabrice Monteiro et le designer Dulcy. Sur la base des photos du projet La Prophétie (toujours en cours), où les djinns (esprits) se dressent contre les fléaux écologiques qui menacent notre biodiversité, et sur la base des plaidoyers scientifiques écologique apporté par Ecofund en collaboration avec Pr Adams Tidjani (VIE), les 8 artistes du collectif ont chacun proposé leurs propres visions de ce que sont les déchets, l’érosion côtière, la pollution industrielle ou encore la pollution par le trafic urbain.
Fortement soutenus par l’entreprise SENAC SA qui a mis à la disposition des graffeurs les outils techniques et de sécurité nécessaires, l’équipe a travaillé d’arrache-pied pendant le mois du Ramadan afin d’orner de leurs œuvres les murs de la passerelle de Thiaroye (située juste après la sortie de Thiaroye sur mer). Vous ne manquerez pas d’y contempler le panda de l’artiste Triga, le tigre de Beau graff ou encore l’éléphant de Graffixx et l’imposant calao de Diablos ; ces jeunes artistes ont souhaité sensibiliser les jeunes à la protection de la nature et particulièrement des animaux qui font partie intégrante de l’équilibre de nos écosystèmes. King Mow p.e. touché par le sujet de la désertification et de l’érosion côtière a réalisé un graffiti percutant pour sensibiliser les gens à ces fléaux, tandis que Docta a souhaité envoyer un message sur la pollution urbaine d’un côté de la passerelle et sur le besoin de gérer durablement nos ressources comme celles de la pêche, avec le graff de la pirogue de l’autre côté de la passerelle. Les artistes ont voulu ce mélange de messages percutants qui montrent les désastres que l’homme fait subir à la nature, et de messages optimistes d’un monde qui peut rester sain et beau si chacun prend soin de ne pas le « salir » ou le « piller ». A l’image de la planète bleue et verte dessinée par Madzoo, ce monde agréable peut être le nôtre si nous en prenons soin ensemble, tel que nous y invite l’inédit et très réussi homme-arbre dessiné par EL Memf.
Ecofund vous invite donc à admirer les fresques des artistes : agréables à regarder, elles ont aussi le mérite de faire réfléchir chaque passant à une meilleure prise en compte de la nature dans chacun de ses gestes quotidiens.
Ecofund est particulièrement heureux d’avoir contribué à la dynamique de cette prouesse artistique non seulement parce qu’elle révèle au public des jeunes talents artistiques, mais aussi parce qu’elle témoigne de l’engagement de la jeunesse sénégalaise à changer les comportements en faveur de la nature. Enfin ce témoignage mural est le résultat d’une démarche collaborative entre le secteur privé et le milieu associatif qui partagent les mêmes responsabilités et envie de participer à la protection de la nature. Comme le rappelle Raissa Fall Diop, conseillère commerciale chez SENAC SA (Société Eiffage de la Nouvelle Autoroute Concédée) déjà bien habituée à la collaboration avec les artistes graffeurs, « tant mieux si les infrastructures de l’autoroute servent aussi à faire passer un message citoyen aussi utile à tous que celui sur la protection de notre environnement ». Tous les participants espèrent ainsi qu’en commençant par sensibiliser les automobilistes et piétons qui passeront par l’autoroute, cela engendrera une prise de conscience citoyenne. Comme les passants qui observaient d’un œil amusé et curieux les artistes lors de leurs travaux, les automobilistes klaxonnaient chaleureusement pour saluer l’initiative. Souhaitons que vous aussi soyez touchés…pour en savoir plus, regardez la vidéo, faites nous part de vos commentaires ou dites-nous quel est votre graff préféré sur facebook quand vous aurez vus la passerelle !
King Mow vous y a laissé notre dédicace « Our Future is Green ! ».
« La Prophétie » ré-inventée en banlieue de Dakar auprès des artistes graffeurs bien décidés à sensibiliser les populations de leurs quartiers sur le besoin de protéger la nature.
L’association des graffeurs, Doxandem Squad, est convaincue qu’il est urgent de sensibiliser notamment les jeunes à la protection de l’environnement. En collaboration avec Ecofund et grâce à l’appui de la société SENAC S.A., Doxandem Squad a réalisé des fresques (graffitis) inspirées de la série des photos « La Prophétie » sur une passerelle de l’autoroute à péage située à Thiaroye, en banlieue dakaroise.
Docta, Atibou, et Beau Graff vous en parlent dans le film et présentent leur travail. Enjoy !
Et les gagnants du concours des contributeurs pour la 6ème photo PROPHETIE sont … Paulo et Laïla au Sénégal !!!
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 6ème photo PROPHETIE. Avec 150 euros, Paulo Laïla au Sénégal sont les plus grands donateurs.
Ils recevront la 6ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Un grand merci à Paulo et Laïla et félicitations !!!
Le 04 juin 2014 à l'occasion de la journée mondiale de l'environnement, les artistes des cultures urbaines et le public du festival Festa2H porté par l'association Africulturban, ont rejoint notre Communauté d'Ecofund en proposant leurs visions du besoin de protéger l'environnement. Inspirés par le projet « La Prophétie » qui allie art et écologie, des graffeurs comme Docta, Big Key, Madzoo et bien d'autres ont réalisé des fresques murales autour du centre socioculturel de Pikine, face à la rue. Ainsi à l’aide de son talent, le collectif de graveurs a représenté des fléaux écologiques qui menacent la nature au Sénégal et sensibilise la population du quartier sur la nécessité de changer de comportements (comme arrêter de jeter parterre son gobelet de café, etc).
Un riche et sympathique échange animé par le Pr.Tidjani (VIE), l’ecopartenaire du projet « La Prophétie », le photographe Fabrice Monteiro, et Ecofund a permis au jeune public et aux artistes de s'informer des problèmes environnementaux qui touchent notre quotidien au Sénégal, et de discuter des solutions à trouver pour changer les choses. Les slameurs comme Moustapha d'Africulturban, Guis MC ou Sall Ngaaryont ensuite déclamé des textes sur le besoin de protéger la nature; l'ambiance était contagieusement électrique lorsqu'une séance improvisée de danse hip hop a réuni tous les participants sénégalais mais aussi les invités danois, français, espagnols etc. du festival. Danseurs interprètent
Le conteur Lamine Mbengue a clôturé la journée par un conte très apprécié des enfants du quartier et improvisé autuour du film making-of des photos "La Prophétie" diffusé par l'équipe de Mobiciné. Nous sommes confiants que cette future génération a beaucoup appris sur les besoins de protéger notre environnement naturel. Sur notre site et notre page facebook, vous découvrirez en images les moments forts de cette journée qui ne demande qu'à être revécue dans d'autres quartiers ou villes du Sénégal !
Notre série « La Prophétie dite à … » continue, bientôt sur les murs de l'autoroute à péage suite au partenariat entre Ecofund, Doxandem Squad et SENAC S.A..
Restez connectés sur www.ecofund.org !
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 6ème photo PROPHETIE. La date finale est le 39 juin 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 6ème photo PROPHETIE dédicacée : Feux de brousse
La 6ème photo a été prise à Tambacounda.
Chaque année, de novembre à mai, plus de 700 000 hectares de brousse (zones forestières et pâturages sénégalais) partent en fumée, soit une perte annuelle d’environ 30 milliards de francs CFA. Pourquoi ce fléau connu depuis tant d’années demeure-t-il toujours invaincu ? C’est que les feux de brousse se déplacent et évoluent en fonction des activités humaines, qui sont malheureusement les premières causes de ces désastres : activités pastorales nomades, mauvaise maîtrise des feux domestiques, collecte de miel sauvage dans les arbres, technique du brûlis etc.
Les feux de brousse, un fléau environnemental
L’environnement ne survit pas aux feux de brousse si intenses qu’ils rompent le cycle de régénération de la nature. Les feux de brousse anéantissent toutes les jeunes pousses, ne laissant que de vieux arbres déclinants, des sols dénudés et des conséquences dramatiques pour l’environnement :
- érosion et perte de fertilité par une déstructuration des sols
- dégradation des écosystèmes forestiers et disparition du couvert végétal
- déficit du fourrage pour le bétail (et donc perte de cheptel)
- augmentation de la concentration en C02 dans l’atmosphère, diminution des « poumons verts » de la planète, d’où le réchauffement du climat
Un fléau social
Principalement constatés dans le Sénégal oriental rural (Ranérou, Tambacounda, Kolda et Kédougou), les feux de brousse détruisent les écosystèmes et donc les ressources des populations (cultures, aliments pour le bétail, habitations etc.). Les terres rurales, une fois dévastées, engendrent un exode rural forcé des populations. Les feux de brousse sont aussi dangereux pour les hommes puisqu’ils entraînent des pertes de vies humaines.
Quelles solutions ?
Plusieurs mesures apparaissent urgentes :
- ouvrir et entretenir des pare-feu (zones nues, tranchées ou espaces nettoyés de tout résidu risquant de s’enflammer)
- renforcer d’une part les moyens de communication pour une signalisation rapide des feux ; d’autre part les moyens matériels et humains pour une lutte efficace contre les feux
- sensibiliser et informer les populations quant aux gestes de prévention
La Prophétie a été dite aujourd’hui à Dakar:
Au nom de Ecofund, de Fabrice et du Pr Tijdani et son équipe du magazine VIE Environnement Afrique, merci à tous pour votre mobilisation et vos contributions, notamment à Lamine Mbengue pour son conte et à la compagnie ARTEA et Marianne Nox pour leur performance danse (Cliquez sur la photo pour visualiser la danse).
Prochain RDV : « La Prophétie sera dite à Pikine mercredi 4 juin ».
Et le gagnant du concours des contributeurs pour la 5ème photo PROPHETIE est … Dirk en Allemagne !!!
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 5ème photo PROPHETIE. Avec 150 euros, Dirk en Allemagne est le plus grand donateur.
Il recevra la 5ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Un grand merci à Dirk et félicitations !!!
Certains l’ont déjà aperçu à Ouakam, ou dans le clip « Happy Sénégal » qui a circulé sur facebook il y a peu: Abdul Sy, dit Dulcy, alias Jahgal, est le designer de la série la Prophétie et un « personnage » comme on dit !
Ce styliste designer sénégalais à l’allure si reconnaissable, est un professionnel de la récupération. Compagnon de route du photographe Fabrice Monteiro sur le projet « La Prophétie », Djagahl trouve dans ce projet l’occasion d’exprimer pleinement son art mais aussi son militantisme pour la protection de l’environnement. Pris sous l’aile de l’association culturelle « les Petites Pierres » à Ouakam (Dakar) où il réside et produit ses costumes, Jahgal peut se dédier pleinement à sa créativité qui, comme il le dit, l’emporte vers des réalisations « folles » toujours motivées par la récupération des déchets.
Sur « La Prophétie », Djagahl et Fabrice organisent ensemble une vision à la fois décalée mais réaliste des fléaux qui pèsent sur la nature et cela se reflète dans chaque photo. Les costumes imaginés par Jahgal puis portés par des femmes mannequins de profession, sont composés de tous les éléments trouvés par ci par là, ou d’éléments détournés de leur usage habituel comme sur la photo Prophétie n°5 (trafic urbain) avec l’utilisation des réflecteurs de vélo qui structurent la robe du Djinn.
L’artiste Djagahl adhère totalement à la dynamique participative d’Ecofund qui se nourrit de contributions volontaires de chacun. Pour lui, il était naturel de concilier sa démarche intuitive d’artiste recycleur, avec la volonté d’Ecofund de sensibiliser les populations à leur environnement maltraité. Pour reprendre ses propres termes, il espère que ses robes sur les 6 prophéties pour l’instant réalisées, traduisent aussi sa propre critique du comportement pollueur des gens et l’usage de matériaux pas assez biodégradables de la part des fabricants.
Chez la Communauté d’Ecofund, nous sommes heureux de cette nouvelle rencontre : pour ce talentueux autodidacte sénégalais, agir est important et il le fait à sa manière et bénévolement, c’est aussi cela être un champion au Sénégal…
Nous consommons environ 15.000 litres (soit 15 Kg) d’air par jour : la qualité de l’air que nous respirons est donc indispensable à notre santé !
La principale source de pollution de l’air est le secteur des transports. En effet, les véhicules motorisés, par la combustion des carburants (essence ou gazole), émettent des gaz et particules qui contaminent l’atmosphère. A Dakar, la circulation routière ne cessant d’augmenter et avec elle le nombre de véhicules, on comprend la place majeure qu’occupe le trafic urbain dans la pollution de l’air.
Quels sont les principaux polluants mis en cause ?
- Les hydrocarbures et additifs qu’ils contiennent (plomb, soufre)
- Les produits de combustion (monoxyde de carbone, hydrocarbures imbrûlés, oxyde d’azote et suies)
Si l’on peut observer une prise de conscience dans les pays développés de l’impact du trafic urbain sur la santé humaine par la construction de nouveaux véhicules dits « écologiques », dans les pays en développement, l’utilisation et l’importation de vieux véhicules (de plus de dix ans) particulièrement polluants n’est pas endiguée.
Le parc automobile mondial dépasse déjà le milliard (Organisation Internationale des Constructeurs Automobiles – OICA) et cela devrait tripler d’ici 2050 selon les Nations Unies !
Les conséquences de la pollution de l’air sur notre santé:
- 40% des accidents vasculaires cérébraux
- 40 % de cardiopathies ischémiques
- 11 % de bronchopneumopathies chroniques obstructives (BPCO)
- 6 % de cancer du poumon
- 3% d’infections aiguës des voies respiratoires inférieures chez l'enfant
Les conséquences écologiques sont tout aussi déplorables : de l’extraction des produits pétroliers à leur combustion, tout le processus libère des polluants nocifs à l’air, à l’eau et aux sols.
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 5ème photo PROPHETIE. La date finale est le 31 mai 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 5ème photo PROPHETIE dédicacée : Pollution de l’air.
La 5ème photo a été prise à Dakar, 2ème ville la plus polluée d’Afrique. La ville étouffe sous les véhicules motorisés trop vieux pour l’Europe mais importés et retapés pour être utilisés chez nous. Résultats ?
Le Djinn apparaît au milieu du trafic, habillé en bottes de pneus, en robe faite de réflecteurs, avec un chapeau en tôle de « car rapide » et avec une matraque de policier à la main, comme s’il voulait nous mettre en garde « stoppez ce suicide ! ».
Soutenez le projet « THE PROPHECY » de Fabrice et Ecofund en finançant les frais techniques de réalisation et gagnez la 5ème photo dédicacée.
Our future is green !
C’est à Bargny, ville située à une vingtaine de kilomètres de Dakar, que Fabrice a « saisi » le Djinn sortant des pierres rongées par la mer; son désarroi est visible par rapport à l'état de l'habitat duquel il émerge avec peine.
L’érosion dont il est question sur cette quatrième prophétie, est un phénomène global visible sur une grande partie des littoraux habités du monde, et qui pousse notamment l’Océan Atlantique à avancer d’environ 2 mètres par an en moyenne sur les 700km de côte du Sénégal. Pour les chercheurs comme I. Diop Niang, géologue et maître de conférences à l’Université de Dakar, l’érosion est le résultat d’une combinaison de facteurs naturels (houle, vents, marées, courants) parmi lesquels l’action de l’homme aggrave dangereusement le phénomène. En premier lieu, nos activités génératrices de gaz à effet de serre ont pour conséquence le réchauffement des températures et ainsi le relèvement du niveau des mers. Egalement, l’implantation d’habitations sur le littoral a non seulement incité à la disparition de végétation qui stabilisait les fonds marins, mais aussi a dénaturé le déferlement des vagues, l’énergie de la houle n’étant plus dissipée correctement. Ainsi certaines constructions (ports par exemple) sont la cause d’un déséquilibre sédimentaire (l’apport en sédiments par le mouvement de la mer étant plus faible que la perte de sédiments sur les plages), ce qui accentue l’érosion.
A Rufisque, non loin de Bargny, le phénomène érosif est particulièrement fort : le vent, les courants inversés et alternés autours de la presqu’île, les marées, entraînant un plus grande lenteur d’apport en sable le long des plages, concourent à l’avancement plus rapide de la mer sur la terre à tel point que le quartier de Thiawlène a été submergé en juillet 2007 par des vagues d’au moins 30 mètres de haut, laissant ses populations jusqu’à présent sous le choc. Les conséquences socio-économiques ont été et seront importantes si l’érosion persiste (destruction d’habitations et d’infrastructures telles que le cimetière du quartier, etc). Certaines stratégies pour se prémunir du phénomène de l'érosion à l'aide de construction d'ouvrages (digues, murs en béton) comme celui de Rufisque, contribuent paradoxalement à intensifier l'érosion, du fait du blocage du transit sédimentaire causé par l'insuffisante circulation des courants. En plus de souffrir d’une insuffisante réalimentation du sable en sédiments, le littoral sénégalais est tragiquement dépouillé de son sable marin chaque jour prélevé par l’homme, ce qui renforce le déficit sédimentaire et donc l’érosion. Les mêmes villageois victimes de l'érosion sont parfois les propres organisateurs du phénomène, sans le savoir, ou faute d'alternatives économiques… Alors quelles solutions pourraient être mises en œuvre pour atténuer ce phénomène, d’autant que le niveau marin tend à augmenter au fil des ans?
A priori les solutions naturelles pourraient convenir telles que conserver ou restaurer les infrastructures naturelles protégeant la côte (mangroves, lagunes, réserves sédimentaires végétalisées en arrière de plage), ou favoriser les herbiers marins qui permettent de retenir les sédiments pour maintenir les hauts-fonds qui contribuent à disperser et réduire l’énergie des vagues arrivant sur la côte. Les témoignages ne manquent pas : il y a plus de soixante ans, il existait bien une forêt entre les villages voisins de Bargny et la mer, ce qui était très utile. Les populations sont containtes à présent de déménager ou de construire plus en retrait des côtes et des plages.
Ici c’est Bargny, là c’est Rufisque, ou encore à Saint Louis, mais le phénomène érosif menace toute la côte Ouest de l’Afrique (16 pays) et d’autres endroits du monde. La solution passera sans doute par l’implication croissante des professionnels du tourisme, des collectivités locales et du gouvernement mais aussi des populations pour atténuer voire faire régresser les effets de l’érosion. Le Djinn de la prophécy semble nous inciter à à cette prise de consience, il n’est en effet peut-être pas trop tard !
Photo Oceanium Dakar « Prélèvement du sable sur une plage au Sénégal »
Et les gagnants du concours des contributeurs pour la 4ème photo PROPHETIE sont … Nora et Martin !
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 4ème photo PROPHETIE. Avec 600 euros, Nora et Martin sont les plus grands donateurs.
Ils recevront la 4ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Félicitations !!!
Qu’est-ce que l’érosion côtière ?
L’érosion côtière est un phénomène naturel ou d’origine humaine qui désigne le recul du littoral. Au Sénégal, c’est l’un des quatre risques naturels majeurs pour la nature.
Un phénomène anthropique (lié à l’homme) par prélèvements du sable marin, souvent de manière illégale ou sans contrôle. La principale explication à ces prélèvements est l’urbanisation constante qui pousse à l’extension des villes aux abords du littoral. Ce phénomène entraîne un besoin croissant de sable utilisé pour les constructions.
Un phénomène naturel par l’avancée de la mer. Phénomène naturel dû aux changements climatiques du fait des émissions non contrôlées des gaz à effet de serre, l’avancée de la mer est amplifiée au Sénégal par l’extraction abusive du sable marin et par l’abattage de la bande des filaos.
Les conséquences de l’érosion côtière sont de trois ordres :
- Écologique : la pollution marine est accentuée par l’absorption des polluants présents dans le sol. La disparition d’écosystèmes entiers (crabes, coquillages, oiseaux etc.) est déjà constatée
- Socio-économique : le tourisme balnéaire souffre et des milliers d’emplois sont menacés autant dans le milieu hôtelier qu’artisanal.
- Socioculturel : la disparition des plages qui constituent un lieu de rencontres et d’échanges a un impact négatif sur la sociabilisation des populations.
Les gouvernements, de plus en plus conscients de la gravité du phénomène, commencent à se mobiliser pour limiter au mieux l’empreinte écologique de l’homme, mais la nature a son propre rythme et les résultats ne seront pas immédiats.
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 4ème photo PROPHETIE. La date finale est le 30 avril 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 4ème photo PROPHETIE dédicacée : Erosion côtière
La 4ème photo a été prise sur la côte à Bargny à une trentaine de kilomètres de Dakar au Sénégal. Elle témoigne de l’érosion côtière qu’on peut constater tout le long de la côte sénégalaise et au-delà sur la côte-ouest africaine.
Seulement en partie elle est due au réchauffement climatique. L'une des causes principales est due à l'action de l'homme; c’est le prélèvement du sable sur le plages pour réaliser les constructions.
Malgré l’interdiction de cette pratique au Sénégal, les population continuent à faire de commerce du sable ou à s’en approvisionner pour leurs propres constructions.
Dans le même temps ce sont les populations que sont le plus touchées par l’érosion : à cause de l'érosion, leurs maisons sont perdues comme le montre la photo, mais aussi ce sont leurs emplois qui sont menacés dans les hôtels qui risquent de fermer car ils ont perdu leur plage.
Le Djinn apparaît sur les ruines des maisons à Bargny. Il se dresse contre les pratiques dévastatrices : son regard est à la fois plein de rage contre nous et à la fois conciliant, comme s'il voulait apaiser les vagues et nous dire « ce n’est pas encore trop tard » … dans quel état voulons-nous laisser notre planète à nos enfants ?
A l'instar de l’esprit surnaturel, le Djinn, dressons-nous contre cette menace qui pèse sur la nature !
Comment ???
En continuant la sensibilisation sur la protection du domaine maritime et notamment en soutenant le projet « THE PROPHECY ». Vos dons financeront les frais techniques de la réalisation de la 4ème photo.
Répandez l’esprit Ecofund et le projet « THE PROPHECY » auprès de votre communauté, vos amis et vos collègues pour nous aider à atteindre l’objectif : 10 photos de sites du Senegal, parmi les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur la nature.
Our Future Is Green !
Et la gagnante du concours des contributeurs pour la 3ème photo PROPHETIE est … Anne-Marie au Sénégal !!!
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 3ème photo PROPHETIE.
Avec 410 euros, Anne-Marie est la plus grande donatrice. Un grand MERCI à Anne-Marie !
Anne-Marie recevra la 3ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Félicitations !!!
Comment les rejets urbains polluent-ils les écosystèmes marins ?
Le long des 700km de littoral sénégalais, l’industrialisation et l’urbanisation ne cessent d’augmenter, et avec elles la production de déchets en tous genres qu’il faut éliminer d’une façon ou d’une autre. Or, pour les 3 millions d’habitants que compte Dakar, près de 80 % des rejets ménagers et industriels sont directement déversés dans l’Atlantique sans être traités au préalable, détruisant ainsi nos richesses marines.
Il existe plusieurs types de pollution par déchets urbains :
Pollution par macro-déchets (ou déchets solides) : 1ère cause de pollution marine au monde, qui conduit à l’eutrophisation des milieux (étouffement du fond marin par la prolifération de végétaux) et à l’asphyxie des êtres vivants dans ces milieux, empêchant la reproduction des espèces.
Pollution chimique : c’est une pollution par divers produits toxiques déversés dans l’océan : métaux lourds, pesticides, détergents, ou encore polluants organiques persistants (POP), à savoir des produits chimiques à longue durée de vie avec de nombreux effets néfastes sur la santé humaine et le monde sauvage.
Pollution biologique : c’est une pollution issue des micro-organismes (bactéries, algues, virus etc.) provenant des eaux usées, qui prolifèrent et dégradent le milieu marin. Par exemple, la baie de Hann, autrefois l’une des plus belles plages d’Afrique de l’Ouest, reçoit plus de 55 000 m3 de matières fécales par jour !
Pourquoi protéger les écosystèmes marins ?
Pour des raisons de santé : plus on monte dans la chaîne alimentaire, plus les produits toxiques consommés sont concentrés dans l’organisme. Aussi, l’homme qui mange un poisson contaminé au mercure emmagasinera une quantité doublée ou triplée de mercure dans son organisme, avec de graves conséquences pour sa santé.
Pour des raisons économiques et sociales : la pêche et le tourisme sont parmi les principales ressources économiques du Sénégal ; si la biodiversité marine se dégrade ou disparaît, les activités économiques qui en dépendent se dégradent aussi, et le pouvoir d’achat des populations qui en vivent se détériore.
Salut les amis d'Ecofund,
nous vous présentons le making-of de la 3ème photo THE PROPHECY.
THE PROPHECY est un projet photographique qui a pour but de sensibiliser les populations et les décideurs politiques au Sénégal comme à l’étranger, sur les graves problèmes environnementaux que subit l’Afrique subsaharienne.
Fruit de la coopération entre le photographe Belgo-Béninois Fabrice Monteiro et notre communauté d'Ecofund qui agit pour la protection de l’environnement, THE PROPHECY ce sont 10 clichés des 10 sites, préalablement sélectionnés au Sénégal, parmi les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur l’environnement. Chaque «fléau» est symbolisé par un personnage (Djinn) immortalisé dans un environnement spécifique. THE PROPHECY est plus qu’un projet artistique il s’agit d’un engagement et d’un plaidoyer pour le développement durable de nos sociétés.
Le making-off de la 3ème PHOTO montre une des nombreuses sources de pollution de la Baie de Hann à Dakar au Sénégal: le canal des abattoires, qui déverse chaque jour sur la plage et dans la mer des milliers de litres du sang des animaux abattus. Auparavant, la « Baie de Hann » était une des plus somptueuses baies du monde avec la baie de Rio de Janeiro au Brésil. Aujourd’hui, la « Baie de Hann » connaît une situation écologique catastrophique, et a été classée parmi les plages les plus polluées au monde.
Soutenez le projet « THE PROPHECY » et aidez nous à atteindre l’objectif : 10 photos de sites du Senegal, parmi les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur la nature.
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 3ème photo PROPHETIE. La date finale est le 28 février 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 3ème photo PROPHETIE dédicacée :
La 3ème photo a été prise sur la plage de la « Baie de Hann » à Dakar, au Sénégal. Auparavant, la « Baie de Hann » était une des plus somptueuses baies du monde avec la baie de Rio de Janeiro au Brésil. Aujourd’hui, la « Baie de Hann » connaît une situation écologique catastrophique, et a été classée parmi les plages les plus polluées au monde.
Le Djinn est agenouillé devant la sortie du canal des abattoires, qui déverse chaque jour sur la plage et dans la mer des milliers de litres de sang des animaux abattus. La mer est rouge de sang, elle souffre, elle meurt … dans quel état voulons-nous laisser notre planète à nos enfants ?
A l'instar de l’esprit surnaturel, le Djinn, dressons-nous contre cette menace qui pèse sur la nature !
Comment ???
Soutenez le projet « THE PROPHECY » de Fabrice en finançant les frais techniques de réalisation et gagnez la 3ème photo dédicacée ... et répandez l’esprit Ecofund et le projet « THE PROPHECY » auprès de votre communauté, vos amis et vos collègues pour nous aider à atteindre l’objectif : 10 photos de sites du Sénégal, parmi les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur la nature !
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 2ème photo PROPHETIE. Avec 330 euros, Sitor est le plus grand donateur.
Il recevra la 2ème photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Félicitations !!!
What is a marine ecosystem?
An ecosystem is made up of a group of living (flora and fauna) and non-living things (water, air, solid matters) that interact in a natural environment. A marine ecosystem is characterized by the presence of salt water.
Pollution of marine ecosystems by the petroleum industry
This type of pollution occurs easily because everything is dumped into the sea.
- Atmospheric waste falling as rain while surface waste drains into the sea.
- Three-quarters of wastewaters from factories and other infrastructure directly discharge into the sea without prior treatment.
- Industrial activities in and around marine ecosystems cause serious accidental or deliberate pollution. Common examples include oil slicks, crude oil spills and petroleum rig dock cleaning at sea.
Since 2000, 10 accidents have been recorded at sea, resulting in over 780,000 tons of oil spills!
These accidents are responsible for marine pollution and the disappearance of entire marine ecosystems. We must also remember that these disasters directly affect people, their sources of livelihood and health. Pollution from petroleum products is responsible for loss of resources, reduction in people’s quality of life, and contributes to the disappearance of certain activities such as traditional fishing, an important source of livelihood for hundreds of thousands of people in Senegal.
Et le gagnant du concours des contributeurs pour la 1ière photo PROPHETIE est … Sandrine.
Aujourd’hui, nous avons clôturé la collecte des dons pour la réalisation de la 1ière photo PROPHETIE. Avec 182 euros, Sandrine est le plus grand donateur.
Elle recevra la 1ière photo PROPHETIE dédicacée par l’artiste. Félicitations !!!
Aujourd’hui, nous lançons le concours pour la collecte des dons qui financeront les frais techniques de réalisation de la 2ième photo PROPHETIE. La date finale est le 17 janvier 2014.
Le donateur ayant fait le don le plus important recevra la 2ème photo PROPHETIE dédicacée :
La 2ème photo a été prise dans l’aire marine protégée des îles de la Madeleine, au large de Dakar, Sénégal. En août dernier, un navire espagnol s'est échoué avec 400.000 litres de carburant à bord.
Heureusement, les autorités sénégalaises ont pu pomper le pétrole et ainsi éviter une catastrophe écologique sur les îles de la Madeleine.
La 2ème photo PROPHETIE est un symbole de toutes les catastrophes écologiques causées par la marée noire de pétrole.
Dans quel état voulons-nous laisser notre planète à nos enfants ?
Soutenez le projet « THE PROPHECY » de Fabrice en finançant les frais techniques de réalisation et gagnez la 2ème photo dédicacée
Tel est le slogan de la population de la baie de Hann à Dakar.
Hier, pendant notre repérage de l’endroit pour la prochaine photo du projet PROPHECY, nous avons rencontré des manifestants qui protestaient contre la pollution de la baie de Hann à Dakar, Sénégal.
Jadis la plus belle plage de Dakar, aujourd’hui la baie de Hann est l'endroit parmi les plus pollués au Sénégal. Les riches ont abandonné ou vendu leurs maisons.
Les populations pauvres sont restées et vivent au quotidien au milieu des déchets domestiques et industriels et de la pollution chimique, qui envahissent leurs maisons.
Elles demandent que les pouvoirs publics ferment les canaux qui déversent chaque jour des tonnes de déchets non traités directement sur la plage et dans la mer.
Soutenons les populations pour leur droit à un environnement sain !
Comment ? Soutenez le projet PROPHECY de Fabrice, un plaidoyer original en faveur de la protection de l’environnement !
Photo « mer rouge » montre les rejets de l’abattoir de Dakar.
Tel est le slogan de la population de la baie de Hann à Dakar.
Hier, pendant notre repérage de l’endroit pour la prochaine photo du projet PROPHECY, nous avons rencontré des manifestants qui protestaient contre la pollution de la baie de Hann à Dakar, Sénégal.
Jadis la plus belle plage de Dakar, aujourd’hui la baie de Hann est l'endroit parmi les plus pollués au Sénégal. Les riches ont abandonné ou vendu leurs maisons.
Les populations pauvres sont restées et vivent au quotidien au milieu des déchets domestiques et industriels et de la pollution chimique, qui envahissent leurs maisons.
Elles demandent que les pouvoirs publics ferment les canaux qui déversent chaque jour des tonnes de déchets non traités directement sur la plage et dans la mer.
Soutenons les populations pour leur droit à un environnement sain !
Comment ? Soutenez le projet PROPHECY de Fabrice, un plaidoyer original en faveur de la protection de l’environnement !
Photo « mer rouge » montre les rejets de l’abattoir de Dakar.
Mbeubeuss, une bombe écologique : décharge sauvage située à une trentaine de kilomètres de Dakar (Sénégal), Mbeubeuss s’étend sur 170 hectares situés sur un ancien lac de la région de Malika. La décharge accueille la totalité des déchets ménagers de la région de Dakar et ses alentours, soit environ 1300 tonnes de déchets que 350 camions déversent chaque jour. C’est une « bombe écologique » car sa création en 1968 s’est faite sans étude ni aménagement technique préalables. Cette immense décharge gagne chaque jour un peu plus de terrain et pollue ainsi les eaux, les sols et l’air environnants causant des désagréments pour les riverains et mettant en péril les activités économiques (élevage, agriculture etc.).
Quelques chiffres :
- femmes et enfants voisins de la décharge sont 5 fois plus touchés par les anémies et maladies respiratoires
- 40% des femmes ont des problèmes obstétriques, conduisant à des fausse-couches et enfants mort-nés
- 75% des points d’approvisionnement en eau des populations sont contaminés en plomb
- 90% des viandes de porc du voisinage de la décharge sont contaminées au mercure et devraient être retirées de la consommation.
Mbeubeuss, une source de vie :
Mbeubeuss, c’est aussi une source de revenus pour près de 1800 personnes, qui vivent et travaillent « dans » et « de » cette décharge : le chiffre d’affaire s’élève à 13 millions FCFA/jour. On répertorie parmi les acteurs, des récupérateurs (sédentaires ou ambulants), des revendeurs et des transformateurs. Certains ont des revenus mensuels bien supérieurs au revenu minimum sénégalais, mais, en raison de l’image très négative de leur métier et des mauvaises conditions d’exercice, ils sont marginalisés.
Pas d'émeute aujourd'hui, l'atmosphère contraste nettement avec le jour précèdent, il faut dire que nous sommes, cette fois, accompagnés du responsable d'Enda, l'ONG qui soutient plusieurs incitatives concernant le problème de ‘Mbeubeuss’.
On pose le fut sur lequel Khady, mannequin sénégalais qui "culmine" déjà à 1m90 devra monter tant bien que mal.
JahGal a vraiment du talent: la jupe qu'il a imaginée est constituée de couches successives de déchets de toutes sortes. L'ordre précis avec lequel ils sont assemblés sur la jupe correspond au temps que le déchet mettrait pour être naturellement dégradé dans la nature.
On mets en place la lourde jupe sur le modèle juché sur le fut de pétrole. Il va falloir maintenant lui mettre un sachet plastique sur la figure, heureusement que Khady est pro et n'a peur de rien car si l'on cumule la chaleur, la fumée, le vide et l'odeur, je ne connais pas beaucoup de mannequin qui accepterait de travailler dans ces conditions.
Khady devra donc rester en semi apnée les 20 mn qui seront nécessaires à la réalisation de l'image.
Timing parfait, une de ces soirées d'hivernage ou le soleil tente désespérément de percer de gros nuages noirs pour affirmer ses couleurs de fin de journée. Parfait pour ajouter la tension nécessaire, le "drama" comme propose si justement la langue anglaise.
Il m'aura fallu 3 jours pour me débarrasser les narines de cette fameuse odeur de plastique brulée et les sièges du pick-up s'en souviennent encore. Mbeubeuss est une expérience dont on ne sort pas complètement indemne.
Photo ©Madbubble
La première chose que l'on sent lorsque l'on arrive à keur massar, c'est cette odeur de plastique brûlé qui vous prend à la gorge et au nez. Dans cette ville de la banlieue de Dakar se trouve la plus grande décharge à ciel ouvert du Sénégal, Mbeubeuss.
Pour la trouver il suffit de suivre le flot incessant de camions remplis de tout ce qu'une mégalopole peut produire comme déchets.
Ils déversent jour après jour des tonnes d'ordures qui seront triées, brûlées ou transformées par la population de la décharge.
Nous avions d'abord décidé de jouer de l'effet de surprise, pour ne pas laisser le temps à notre interlocuteur de faire monter les enchères pour une autorisation de faire notre image sur la montagne de détritus. Mauvais calcul car celui qui vous donnera l'autorisation de photographier moyennant quelques billets n'a pas forcément pouvoir pour. Il faut savoir que Mbeubeuss à ses habitants, ses territoires et ses règles.
Après avoir essuyé une mini révolution, nous décidâmes de nous adresser à un responsable ayant suffisamment de pouvoir pour mettre tout le monde d'accord. Après les longues palabres de rigueur concernant le prix que nous devrions payer pour pouvoir faire notre image, nous primes rendez-vous pour le lendemain même heure.
Mbeubeuss est une sorte de cordillère artificielle plantée au milieu de marécages verdoyants. L'accumulation d'ordures brûlées et le tassement provoqué par le passage continu des camions sur son sommet ont réellement créés une montagne dont les flancs sont piqués de foyers qui créent cette épaisse fumée noire et qui finit de donner cette image d"armageddon" au site. Ça et la vous croisez des baraquements de bric et de broc ou résident les travailleurs de Mbeubeuss, certains ont le visage défiguré par des maladies de peau sans doute provoquées par l'insalubrité de l'endroit. Une vieille femme, son cabat à la main, fouille parmis les ordures pour trouver un peu de nourriture ou de quoi acheter de la nourriture.
Photo ©Madbubble
LILA WEUR DOKO FONK SOUFE LOOKO JOKH MOU TONTTOU
Tu ne respectes pas l’environnement ; la terre nous rendra tout ce qu'on lui impose !
Ce sont des paroles du titre du nouvel album « Niit » du groupe de Rap sénégalais « Daara J Family ».
Daara J Family s'engage aux côtés de la Communauté d’Ecofund pour la protection de notre environnement.
Ensemble, nous voulons mobiliser contre la pollution de notre planète.
Nous croyons que chacun peut être un champion. Un petit effort peut produire un grand effet positif sur notre environnement.
Rejoignez notre Ecoforum et engagez-vous !
Un Grand MERCI à Daara J Family, McCANN Dakar, Lionel Mandeix et tous les amis qui ont aidé à réaliser le clip.
Cliquez ici pour écouter le titre.
Dans quel état voulons-nous laisser notre planète à nos enfants ?
Armé de son appareil photo, Fabrice compte se rendre sur une dizaine de sites du Senegal, parmi les plus représentatifs des menaces qui pèsent sur la nature. Les situations vous paraitront incroyables … mais pourtant vraies !
Fabrice Monteiro est un jeune photographe professionnel établi à présent au Sénégal. Ayant grandi au Benin et voyagé dans de nombreux pays, Fabrice pose un regard particulier sur notre environnement. A travers son art, il souhaite sensibiliser les gens à la protection de notre environnement.
Son regard sur notre environnement vous intéresse ?
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©Madbubble