Avec son Association pour la Protection de l’Environnement du Sénégal (APES) et avec l’appui de la communauté d’Ecofund, dont Eiffage Sénégal et l’Ambassade d’Allemagne, Augustin Diatta, a pu sauver 32 hectares de belle forêt endémique sur le littoral sud-ouest du Sénégal, près de Diembering en Basse Casamance, v. nos projets financés Casamance Ecoparc >>>.
Grâce au conseil juridique d’Ecofund, Augustin a signé avec les autorités locales une convention créant la première réserve forestière communautaire protégée sur initiative privée. Lors de sa visite, le Ministre sénégalais de l’Environnement, Haidar El Ali, voyait en Ecoparc un modèle à répliquer dans chaque village au Sénégal.
La forêt était menacée par la spéculation foncière, le pâturage et le braconnage, la coupe illégale pour le charbon de bois ou pour libérer la terre afin de produire le riz.
Aujourd’hui, des visiteurs et chercheurs viennent explorer ce "poumon vert". Ce sont des écoliers, des étudiants du département agroforesterie de l'Université de Ziguinchor, des chercheurs ornithologues venus d'Europe, mais aussi des touristes séjournant au Cap Skirring, des habitants de Diembering et des villages environnants. Tous découvrent un espace riche en plantes médicinales encore méconnues, en arbres fruitiers (citronniers, manguiers, mades), en faune (oiseaux, singes, phacochères, …).
Parce qu’il est convaincu que « l'on protège mieux ce qu’on valorise », Augustin a préparé les actions pour la deuxième phase de son projet de « Casamance Ecoparc » : la phase de la valorisation des ressources de l’Ecoparc. Pour cela, il souhaite :
Mettre en place un « Sentier écologique » et aménager un écolodge « Ecole Nature » d’une façon éco-responsable, en utilisant l’énergie solaire. Ecole Nature va accueillir les étudiants et les écoliers qui viennent de loin. Ainsi ils pourront profiter plus longtemps de l’Ecoparc, notamment pour les besoins de leurs études.
Dans le cadre de son programme éducatif « Ecole Nature », Augustin et son association APES mobilisent avec succès les jeunes de leur région autour de la protection de l’environnement. Pendant les vacances scolaires ils ramassent des déchets, notamment ceux en plastique, et mènent des campagnes de reboisement du littoral et des villages : dans sa localité, Augustin change les mentalités pour notre planète plus verte !
Je suis Augustin Diatta, marié et père de 4 enfants. Je suis un entrepreneur sénégalais, propriétaire d’un campement touristique en Casamance. J’aimerais sincèrement remercier les 39 parrains de la communauté d’Ecofund pour votre soutien précieux à l’achat de la clôture et à la conception des statuts juridiques pour la sauvegarde de cette belle forêt littorale. Je tiens à remercier particulièrement les « petits » donateurs : vos dons représentent à eux seuls un inestimable trésor pour le budget et pour l’esprit de notre projet. MERCI !Depuis bientôt 7 ans avec l’aide de ma famille et de mes amis je travaille pour la réalisation du projet d’Ecoparc. Votre soutien a été un grand encouragement pour notre engagement.
Pour nous la forêt est sacrée. Elle ne nous n’appartient pas, c’est nous qui appartenons à cette forêt. Ses fruits nous apportent depuis des générations une importante valeur nutritive et médicale. La forêt nous permet aussi d’attirer un tourisme écologique et responsable, ce qui fait prospérer notre économie locale.
Nous continuons de compter sur vos encouragements et votre appui à la valorisation de l’Ecoparc pour sa protection durable.
Ces dernières sept années, avec mon association nous avons pré-investi environ 30.000 euros dans l’écolodge « Ecole Nature » en construisant 3 simples cases de style casamançais, dont une avec 8 chambres pour les élèves, une avec deux chambres pour les professeurs et un espace pour la restauration.
Pour le financement complémentaire de l’écolodge « Ecole Nature » nous avons une très bonne nouvelle : Ecofund a réussi à obtenir une contribution de Eiffage Sénégal et Eiffage Group à Paris, à hauteur de 31.700 euros ! Encouragés par les résultats de la première phase et convaincu par l’approche d’Ecofund, nos partenaires du secteur privé, prendront ainsi en charge l’aménagement de l’écolodge « Ecole Nature », notamment avec l’énergie solaire.
Le financement pour le « Sentier écologique » reste encore à rechercher. La communauté d’Ecofund est sollicitée pour financer les coûts des travaux des professionnels nécessaires à l’installation du sentier écologique : conception du circuit, rédaction et traduction des panneaux explicatifs sur la faune et flore ; impression, confection et pose des panneaux explicatifs.
Notre projet du sentier écologique bénéficie aussi d’un apport en nature pour démarrer. Le contenu et la mise en place des panneaux explicatifs sur la faune et la flore d’Ecoparc se feront en collaboration avec les étudiants de l’Université de Ziguinchor.
Votre soutien grâce à la démarche communautaire et participative de la plateforme d’Ecofund sera un véritable coup de pouce !
Haïdar El Ali est une des grandes figures de l’écologie en Afrique de l’Ouest. Animé par une conviction et une volonté inébranlables, il lutte chaque jour afin de préserver l’écosystème de son pays, le Sénégal. Il y dirige l’association Oceanium et sillonne sans cesse l’Afrique de l’Ouest pour convaincre, débattre, organiser et aider afin de préserver la mer et ses ressources, les rivières et les forêts.
Chère Communauté d’Ecofund,
Nous vous souhaitons une très bonne année écologique 2016 !
En ce début d’année, nous avons une excellente nouvelle pour vous: les 2 sentiers écologiques de l’Ecoparc Casamance et son Ecolodge sont officiellement ouverts !
Ils ont en effet été inaugurés fin novembre 2015 avec nos partenaires (la société Eiffage et l’Ambassade d’Allemagne au Sénégal), en présence des populations, dont beaucoup de jeunes et d’enfants de la communauté de Diembéring, et également des représentants de l’Ambassade de France invités pour l’occasion. Ci-dessous, notre photo de famille lors de l’inauguration.
Casamance Ecoparc est le fruit d’un travail de 5 ans et de votre soutien. Ainsi, la forêt de 32 ha de l’Ecoparc qui – à l’instar des espaces forestiers voisins - aurait été destinée à la déforestation, est devenue aujourd’hui la 1ère réserve forestière communautaire protégée et gérée sur initiative privée au Sénégal. Vous avez participé à la valorisation de ce magnifique espace de conservation de la faune et la flore casamançaises !
Les images de Google permettent de mieux comprendre l’enjeu du projet : elles témoignent de la déforestation en Casamance ces 10 dernières années, notamment sur le littoral.
L’inauguration a eu lieu à la veille de la COP21 à Paris. Ceci pour lancer le message que les conférences sur les changements climatiques et les législations gouvernementales sont importantes, mais que nous avons aussi besoin d’actions concrètes comme l’Ecoparc en Casamance pour préserver nos écosystèmes.
En effet, selon le 14ème Congrès forestier mondial, la terre a perdu 18 millions d’hectares uniquement sur l’année 2014, dont 50% en Afrique de l’Ouest ! Pendant les 25 dernières années, nous avons perdu une superficie forestière égale à la superficie de l’Afrique du Sud !
Pourtant, la (sur-)vie des 1,6 milliards d’humains que nous sommes, soit plus que 20% de la population mondiale, dépend des forêts (fruits, feuilles, racines, plantes médicinales, gibier). Inclure la population locale dans la gestion et les jeunes dans la protection des forêts est une solution: c’est justement la vocation de l’Ecoparc !
« ON PROTÈGE MIEUX CE QU’ON VALORISE »
L’Ecoparc se situe à Diembéring, à moins de 10 km du Cap Skirring, l’un des principaux centres touristiques du Sénégal. Vous pouvez y admirer des arbres tels que les fromagers, les baobabs, les carapa, les fara, ou encore les palmiers à huile, arbres à la taille exceptionnelle. Ci-dessous photo du Fromager Géant, de son nom scientifique Ceiba pentandra, à observer dans l’Ecoparc
L’Ecoparc accueille aussi des espèces d'oiseaux parmi les plus rares du Sénégal, leur offrant ainsi un habitat à la hauteur de leurs exigences écologiques très strictes.
Conçus selon un format pédagogique et attractif, les 25 panneaux situés le long des sentiers apportent des informations scientifiques, environnementales et traditionnelles sur les espèces rencontrées dans l’Ecoparc.
Ci-dessous photo de Moise Diatta, Team Ecofund, qui présente le panneau sur Touloucouna, de son nom scientifique Carapa procera, au public.
L’Ecolodge est prêt à vous accueillir confortablement dans la nature grâce à :
• Une grande case de style casamançais à Impluvium avec 8 chambres individuelles
• Deux cases individuelles composées de 2 chambres chacune
• Un espace de restauration
• Un système d’adduction d’eau à pompe solaire
• La production d'électricité propre à l’aide de 6 panneaux solaires
A l’Ecolodge, les visiteurs (écoliers, touristes, scientifiques) profitent de la vue, du calme et d’un bon repas à base de produits naturels locaux.
Le projet, en plus de son impact sur la protection de la forêt de l’Ecoparc, contribue également à l’économie locale et à la valorisation de ressources naturelles : menuisiers et imprimeurs de la région ont travaillé avec fierté pour Ecoparc en choisissant des matériaux qui concilient leur durabilité avec les aspects environnementaux de base ; Ecolodge contribue au développement de l’écotourisme en Casamance, une région qui ne profite pas encore pleinement de son potentiel du développement durable.
Casamance Ecoparc est le résultat de la collaboration entre ECOFUND e.V., l’APES (Association pour la Protection de l’Environnement au Sénégal), EIFFAGE et l’Ambassade d’Allemagne au Sénégal et de l’aide de nos précieux contributeurs : Johannes et Henning d’Allemagne, Marjolaine et Moise du Sénégal, Moana de Tahiti et de nos donateurs individuels de partout dans le monde … Un bel effort collectif de tous, résultat de ce que des gens passionnés peuvent réussir ensemble!
En 2015, parmi les moments forts de la communauté Ecofund, il y a eu également les « Green Talks ».
Concept développé et lancé conjointement par Ecofund et l’Institut des Métiers de l’Environnement et de la Métrologie (IMEM) à Dakar, les “ Green Talks » étaient une série de débats publics (Talks) sur les thèmes qui touchent l‘environnement (Green) au Sénégal: déchets plastiques, pollution de la Baie de Hann, érosion côtière….Malgré la gravité de ces problèmes environnementaux qui touchent les pays africains comme le Sénégal, des solutions semblent à portée de main.
Les « Green Talks » avaient ainsi pour objectif de pouvoir entendre toutes les parties et de faire émerger des solutions qui impliquent tant le secteur privé, que les populations et les autorités publiques, sur la problématique traitée. Ainsi, au moment du débat sur la pollution par les sachets plastiques - quelle coïncidence - le conseil des Ministres a approuvé le projet de loi interdisant la fabrication et la vente de sachets plastiques inférieurs à 30 microns (les fameux sachets noirs du Sénégal) et la distribution gratuite de tous les sachets plastiques.
Le débat sur l’érosion côtière était venu juste à temps, car il a recommandé au projet de loi sur le littoral d‘y intégrer outre le secteur environnemental, la dimension sociale et économique ainsi que l’aménagement du territoire.
Les Green Talks étaient donc un appel à l’action que le public a qualifié de « rencontre entre ceux qui veulent mais ne peuvent pas et ceux qui peuvent mais ne veulent pas ».
En 2015, nous avons vécu un moment d’une grande tristesse : Assane nous a quitté pour toujours.
Assane Seck était spécialisé dans le développement d'applications web et mobile. Il a participé à la mise en place de nombreuses applications en Afrique. Il était convaincu qu'il "serait fabuleux de pouvoir mobiliser des personnes d'horizons divers autour d'un objectif écologique commun au niveau local".
Membre du team Ecofund, d’une grande compétence et en même temps d’une grande humilité, Assane s’était engagé avec nous pour la cause environnementale, en apportant son savoir-faire au développement de notre plateforme web. Il avait fièrement représenté le dynamisme des jeunes entrepreneurs africains.
Plus qu'un membre précieux pour sa vision et son engagement, nous venons de perdre un très bon ami aux qualités humaines exceptionnelles.
Lors de l’inauguration de l’Ecoparc, nous avons planté un arbre à sa mémoire, un Touloucouna en wolof, Carapa procera de son nom scientifique, plante médicinale par excellence. Ci-dessous photo de la plantation de l’arbre pour Assane.
Repose en paix Assane. Nous continuerons nos actions en pensant à toi.
Quels sont nos plans ?
Ecofund est né en 2011 au Sénégal suite à notre rencontre avec des personnes engagées dans la préservation de nos écosystèmes, afin de dynamiser leurs projets simples, de petite taille et initiés localement.
En moins de 5 ans, Ecofund a identifié, promu et financé 14 projets dans 3 pays en levant au total plus de 100.000 euros grâce à sa plateforme internet de financement participatif. Le projet d’Ecoparc est la culmination de notre travail. Les projets d’Ecoparc et Green Talks sont de parfaits exemples de projets locaux auxquels nous croyons et souhaitons apporter notre appui dans le futur.
Après plusieurs années passées au Sénégal, nous, Sandrine et Markus, fondateurs et gestionnaires bénévoles d’Ecofund, avons quitté le Sénégal pour le Maroc.
Nous espérons vous y faire découvrir de nouveaux champions et leurs projets, pour notre bien commun à tous !
Bonne année 2016 et à bientôt sur cette nouvelle version de notre site.
L’agence de voyage L’autre Sénégal, le Club Med et l’Ecoparc prévoient une coopération allant dans un sens d’écotourisme. Des excursions seront organisées dans le parc à partir de la saison prochaine. Une implication forte du secteur touristique de la région augmentera la visibilité de l’Ecoparc ainsi que son impact sur un tourisme écologique en Casamance.
L’aménagement des sentiers écologiques est quasi terminé. Il reste à finaliser les textes pour les panneaux avec les étudiants de l’université de Ziguinchor. Quant au deuxième sentier, il reste à nettoyer devant chaque point d’attraction ainsi qu’enlever les racines sur le sentier. Cependant, le premier sentier est déjà en pleine voie d’exploitation et commence à acueillir des visiteurs et des élèves de la région. Aussi, deux panneaux supplémentaires ont été installés sur la plage et sur la route pour une meilleure visibilité de l’Ecoparc.
La visite effectuée par Sandrine et Markus ce 28 décembre à Augustin et à Jean-Michel au sein de l’Ecoparc Casamance, est la 4ème visite d’Ecofund en 2014, et cela reste toujours un plaisir de fouler la terre de la forêt primaire de Diembering, de respirer sa chlorophylle et de contempler ses lianes et ses arbres majestueux tout en écoutant l’intense activité de la faune qu’elle abrite. Nous avons par exemple été excités d’observer les traces du boa qui s’invite chaque semaine à l’Ecoparc et repart chaque dimanche vers les rizières. Nous avons aussi pu constater que l’arbre étrangleur a fini sa besogne en faisant écrouler le palmier dont il était devenu un parasite de choix …
Le fait de pouvoir visiter une telle forêt au Sénégal est bel et bien un rare plaisir, d’autant que les forêts classées du Sénégal sont certes protégées, mais finalement peu accessibles pour les riverains (pas d’aménagement) et totalement méconnues des visiteurs. L’Ecoparc Casamance est une exception. Il est très satisfaisant pour les membres de notre communauté d’Ecofund d’avoir contribué au premier excellent résultat qui est la protection des 32 hectares de l’Ecoparc Casamance grâce à sa clôture et à sa formalisation au moyen d’une convention-cadre. Cependant, il est important de poursuivre la dynamique: il faut en effet que la forêt vive et accueille davantage de visiteurs pour leur montrer les trésors dont elle regorge et parvenir ainsi à sensibiliser le maximum de jeunes sur la nécessité de protéger, valoriser et exploiter durablement nos ressources naturelles.
C’est pour cela qu’une fois l’Ecolodge terminé grâce au soutien d’Eiffage Sénégal et du Groupe Eiffage en complément du travail préalable qu’Augustin, Jean-Michel et toute l’équipe avaient déjà réalisé, il faut à présent mettre en place le sentier écologique dans l’Ecoparc pour aboutir l’ensemble du projet.
Quand l’Ecolodge accueillera les étudiants, chercheurs, écoliers, touristes pour une halte bien méritée après la marche dans l’Ecoparc, le sentier écologique, lui, permettra à tous ces visiteurs de nourrir leurs besoins d’informations sur ce qu’ils peuvent voir et sur les tresors cachés qu’abrite cette forêt. Aussi, le sentier écologique constituant le cœur de vie de l’Ecoparc, l’association pour la Protection de l’Environnement au Sénégal (APES) présidée par Augustin Diatta, le groupement NIAMBA et le GIE Casamance Eco Parc à Diembering chargé de la protection de la faune et de la flore, de l’éducation environnementale et d’écotourisme, vont apporter le soin nécessaire à l’élaboration des stations d’observation et aux panneaux signalétiques les accompagnants.
Pour cela, sur place, avec l’appui d’Ecofund l’ensemble de la communauté locale des chercheurs de l’université de Ziguinchor qui fréquentent déjà l’Ecoparc pour les besoins de leurs études, éventuellement les chercheurs de l’ISRA et de l’IRD, mais aussi avec l’appui des guérisseurs traditionnels de la localité, fins connaisseurs des plantes et de leurs vertus, collaborent actuellement à la rédaction des panneaux d’information. Ces panneaux souhaités simples mais robustes du point de vue scientifique, intégreront des questions amusantes qui serviront à agrémenter la visite guidée, et à alimenter un quizz final pour les visiteurs, notamment les écoliers. A noter que l’accès de l’Ecoparc est et restera gratuit aux écoles, universités et à toute activité visant l’éducation environnementale !
Pour aider par exemple à la production des panneaux en matériau non dégradable par les termites mais harmonieux avec la nature, nous avons besoin de votre soutien financier : il reste en effet 5005 euros à lever sur notre plateforme. Pour faire un don cliquez sur la photo !
En donnant au projet Ecoparc phase II, vous aurez l’honneur d’être choyés par le guide Jean-Michel au cours de votre visite de l’Ecoparc, et vous aurez la grande fierté de vous sentir acteur de la valorisation et la protection de l’environnement ! Nous avons hâte de voir le résultat d’ici quelques petits mois, et de parcourir les deux sentiers (l’un de 45 minutes, l’autre de 1h30) au gré des stations éducatives. Ces sentiers seront ensuite exploités, maintenus et gérés par l’APES, notamment grâce aux revenus éventuels générés par les activités touristiques que le GIE mènera dans l’Ecoparc dans le futur.
Rencontrez déjà votre guide Jean-Michel et écoutez-le parler de son expérience à Ecoparc !
Aidez Augustin à mettre en place le Sentier écologique et ainsi préserver ce poumon vert de Casamance !
Nous vous invitions à lire le témoignage de Marjolaine, qui a récemment visité Ecoparc.
Nous vous invitons également à regarder « Le trésor du Sénégal » vendredi prochain le 17 novembre à 18:45 UTC dans l’émission « Thalassa » sur la chaîne France 3 de la télévision française, un film documentaire sur la Casamance et sur les trésors de l’Ecoparc en particulier.
Votre soutien au financement au projet d’Augustin sera un véritable coup de pouce pour la mise en place du Sentier écologique !
Témoignage de Marjolaine:
Sur l’invitation d’Ecofund et d’Augustin Diatta, à l’initiative de l’Ecoparc Casamance, je me suis rendue sur place il y a quelques semaines. En un mot, arriver à l’Ecoparc Casamance c’est faire le plein de nature… c’est un peu comme une excursion en pleine forêt amazonienne pour qui vient de Dakar où la végétation se fait extrêmement rare encore plus que d’habitude en cette fin de saison sèche.
Marcher en forêt ne m’était pas arrivé depuis des années … J’en avais oublié les odeurs et les bruits particuliers qui titillent les sens si on prend le temps de s’arrêter un instant. La vue et le goût ne sont pas en reste. Avec les enfants nous observons des grosses fourmis qui portent une énorme feuille, des vers de terre, des lézards, des araignées… La forêt abrite une vie animale intense. Pas besoin d’aller au cinéma pour voir « Fourmiz » nous visionnons le film en direct, tout se passe sous nos yeux ! J’ai même la chance d’apercevoir un varan et un cochon, chacun bien à l’aise dans cet environnement quasi sauvage. Côté expériences gustatives, on peut gouter les traditionnelles mangues et mads à profusion et j’ose tester aussi des fruits qui m’étaient jusque-là inconnus : l’effoufe (v. photo), le somp, le tol.
Au cours de la visite, Augustin et Jean Michel de l’Association APES, qui nous guident, nous indiquent aussi quelques plantes et arbres aux multiples vertus médicinales, telle feuille peut être croquée, telle écorce se prépare en décoction. Par ci le pain de singe, le fruit du baobab surnommé « Imodium local » et par là, la très précieuse noix de carapa (v. photo).
Nous avons emprunté le circuit qui indiquait une promenade de 45 minutes à 1 heure mais il n’était pas prévu de faire la visite au pas de course ! En plus, le temps est une donnée très relative quand on se trouve au milieu de la forêt. Nous avons donc cheminé à notre rythme et découvert les nombreuses richesses de la forêt casamançaise. Par exemple, je n’ai jamais vu autant de termitières de ma vie, il y en a à chaque pas ou presque (photo). Je ne le savais pas mais les termites s’installent aussi en hauteur sur les branches. Et elles sont très gourmandes, elles ont d’ailleurs grignoté quelques-unes des pancartes installées le long du sentier, elles ont aussi mangé les bancs de bois qui offraient une halte près du grand baobab sacré ! Chaque arrêt a été un prétexte pour parler de la faune et de la flore, des traditions locales mais aussi des activités économiques pratiquées par les populations de la région.
Savez-vous distinguer un palmier d’un rônier ? Ou même d’un cocotier (quand il n’y a pas de noix de coco… sinon le jeu devient facile) ? Pour l’œil non averti, on peut facilement confondre ces arbres aux longs troncs fins, pourtant les feuilles sont bien différentes. A savoir aussi que les arbres n’ont pas du tout le même aspect selon qu’ils sont exploités ou non. Augustin m’explique que toutes les parties du rônier ont une vocation : le tronc, les racines, les branches, les feuilles, la sève. A-t-on jamais vu un arbre aussi utile ? Ne devrait-il pas à ce titre être reconnu à sa juste valeur et mieux préservé ?
Je m’intéresse aussi aux pommes de cajou, il y en a de beaucoup sur le sol car personne ne cueille les fruits de ces arbres sauvages. Pourtant on pourrait sans doute en tirer bénéfice, il y a les noix bien sûr, qu’on aime grignoter à l’apéritif. Il y a aussi le jus qu’on peut récolter en pressant la pomme, il est abondant et sucré. Je sais que de l’autre côté de la frontière, en Guinée Bissau, des entreprises le transforment pour le vendre en bouteille. Ici, la quantité de fruits n’est sans doute pas suffisante pour les exploiter. Et la forêt, en plus, a bien d’autres produits forestiers à offrir.
Plus loin, Augustin nous montre des clairières en cours de reboisement, ce sont des espaces qui ont été « nettoyés » par la technique du brulis. Les arbres, à l’exception des plus gros, ont été réduits en cendres, ceux qui restent s’en trouvent fortifiés (v. photo). Le terrain accueillera cet été de nouveaux plants : une variété de palmiers améliorée venue de Côte d’Ivoire, des eucalyptus, manguiers et citronniers, une manière de réintroduire des essences nobles face aux lianes qui constituent l’essentiel de la végétation dans la forêt. Un étudiant en doctorat va aussi effectuer des recherches sur les mads et observer les rendements des pieds selon leur environnement.
Augustin n’avait peut-être pas imaginé que cette forêt pourrait servir de laboratoire scientifique mais il est certain que son rêve de protéger la forêt et d’en faire connaitre ses richesses est bel et bien devenu réalité. Avec son association, l’APES et le soutien de la communauté d’Ecofund, 32 hectares de forêt ont été préservés. Lors de ma visite, j’en ai à peine arpenté une petite partie, cela m’a donc donné envie de revenir. En tout cas, bonne nouvelle pour les élèves et étudiants qui ont l’habitude d’effectuer des sorties à l’Ecoparc. Dans quelques semaines, l’aménagement de l’Ecolodge (v. photo) sera finalisé, il pourra alors accueillir des groupes qui souhaitent prolonger leur séjour et profiter des mille et une attractions dont regorge la forêt.
Grâce à la disponibilité de 90% de la somme du budget du projet, Augustin et nos partenaires RSE de Eiffage ont lancé les travaux de la rénovation de Ecolodge. Les travaux de la plomberie sont presque finis. Les murs et les fenêtres ont été reconfigurés pour permettre aux visiteurs de pleinement profiter de la belle vue sur Ecoparc et la mer. Pour ces travaux, nous utilisons essentiellement de bois (e.g. bambou), non seulement pour son aspect esthétique mais également pour utiliser les matériaux locaux. Profitez des premières photos de l’Ecolodge prise en avril dernier par Daouda de Eiffage. OFIG !