De son nom scientifique Carapa procera, le touloucouna est une espèce de la famille des Meliaceae et du genre Carapa. Son nom diola est Noutognaye. Son habitat naturel est l’Afrique occidentale, mais il peut se trouver au nord du Brésil. L’arbre peut atteindre jusqu’à 35 m. de hauteur. Il peut vivre en peuplement avec d’autres espèces et parfois sert de support aux lianes. Les fruits du carapa de couleur marron ont la taille d’un petit melon. Ils s’ouvrent à maturité et laissent apparaître des petites noix de forme pyramidale. Ces noix peuvent être semées si on les débarrasse de leurs coques. Ainsi, pour que le carapa se régénère naturellement, il nécessite un intermédiaire ; sa noix doit être avalée et digérée par un animal (un rongeur par exemple) puis rejetée par défécation. Le carapa est souvent victime de problèmes physiologiques (stress hydrique, facteurs climatiques etc.).
Le carapa est une plante médicinale par excellence. Les graines sont transformées en huile de « Touloucouna » (en wolof), qui est utilisée en frictions contre les douleurs musculaires, les maux de ventre et de nombreux problèmes dermatologiques. Les feuilles riches en minéraux donnent une tisane fortifiante notamment pour les femmes après l’accouchement. La décoction de l’écorce est amère et tonique: elle sert à guérir les maux de poitrine, les courbatures, les maux de reins et les débuts d'hernie. Quant à son bois résistant aux termites, il est utilisé en ébénisterie.
Vu ses vertus médicinales et la complexité de sa régénération, le carapa est de moins en moins présent dans les forêts locales. C’est pourquoi, dans l’Ecoparc, le carapa compte parmi les espèces privilégiées pour le reboisement.