De son nom scientifique Saba senegalensis, le mad est une espèce de la famille des Apocynaceae et du genre Saba. Appelé Nindif en diola, le mad est une espèce constituée de lianes très résistantes. Les animaux assurent la dissémination de ses graines. Ses lianes ne dépassent guère un diamètre de 15 cm. à la base, mais elles peuvent atteindre plus de 30 m. de hauteur. Elles s’accrochent aux branches d’autres arbres beaucoup plus grands et solides comme le fromager ou le mame patan. Les animaux comme les singes s’en servent comme monture pour escalader les grands arbres. Ses zones d’habitat sont des milieux soudano-guinéens. Le Saba senegalensis est ainsi très présent dans les forêts en Casamance. Les feux de brousse et l’extraction abusive de ses racines sont ses plus grands dangers.
Les fruits qui portent le même nom « mad » (en wolof) sont comestibles et contiennent des graines enrobées de pulpe jaune moelleuse. Tandis qu’il n’est pas conseillé d’avaler les graines, la peau qui recouvre la coque peut être mangée. Les mads sont riches en vitamines, surtout en vitamines B2, B6 et C. Leur goût acidulé est très apprécié par les animaux, les singes en particulier. Transformé en jus, le mad est la base d’une boisson populaire au Sénégal. Dans la médecine traditionnelle, les racines servent à soigner l’énurésie (« pipi au lit »). Les feuilles, utilisées en bain de vapeur, permettent de soigner les problèmes de vision.
Chez les
Diolas, cette espèce sert de muraille ou de rideau permettant de cacher ce
qu’il se passe dans les « bois sacrés ».