› Accueil › Actualités vertes › Ecoblog › Les oiseaux de l'ecopark de Casamance

Les oiseaux de l'ecopark de Casamance

Publié le 09.03.2012 par Paul & Celine, Senegalwildlife - Voir les commentaires

Explorer l'inconnu reste une partie passionnante de l’étude de la biodiversité. L’Ecoparc se situe à moins de 10 km du Cap Skirring, l’un des principaux centres touristique du pays. Cependant, les forêts de Casamance à l'ouest de la capitale régionale de Ziguinchor sont uniques et très localisées au Sénégal. Elles sont, à l'exception de quelques zones côtières en Gambie, la limite nord du “biome” étendu de la forêt Guineo-Congolaises; forêts à feuilles persistantes dépendantes de fortes précipitations et d'un taux élevé d’humidité. Dans ces forêts denses, poussent des arbres tels que les fromagers, les baobabs, les tecks, les anacardiers, les palmiers à huile, les manguiers ou encore les caïlcédrats, arbres à la taille souvent exceptionnelle.

Ce biome accueille 278 espèces d'oiseaux dont 37 présents en Casamance. Ces espèces sont parmi les plus rares du Sénégal, en raison de leur exigence écologique très stricte. Elles sont également les moins connues. Le parc national de Basse Casamance, où la plupart des espèces sont présentes, a été fermé depuis les années 1980, et aucune autre forêt ne semble avoir été visitée par les ornithologues depuis lors. Notre voyage est la première exploration ornithologique de la forêt de Djembering.

La première chose que l’on remarque en arrivant dans ces milieux est le caractère insaisissable des oiseaux. La plupart des observations sont brèves, des vols rapides dans la canopée, et c'est seulement avec la pratique que l’on apprend à reconnaître les chants et les cris de ces espèces dont l’intensité baisse au fil de la matinée. Pour nous, la surprise est là, quand on reconnaît les phrases flûtées et mélodieuses du Rossignol, oiseau migrateur qui nous vient de l’Europe.
Heureusement, les filets que nous avons placés le long des chemins forestiers nous ont permis de capturer plusieurs espèces difficilement reconnaissables à la vue ou à l’oreille. Deux matinées de capture et d'observation ont donné lieu à six spécialistes de la forêt. Un bon début pour une première visite !

Dans la forêt, un échange avec deux femmes originaires de la région nous donne la preuve de la connaissance de ces oiseaux par les populations locales. Elles reconnaissent sur le guide d’identification que nous leur présentons plusieurs des espèces que nous avons capturées ainsi que certaines que nous n’avons pu voir. En Djola, comme dans la plupart des langues parlées au Sénégal, un nom local semble attribué aux espèces d’intérêt (annonce climatique, chasse, ravageurs de cultures etc.), et un nom regroupant plusieurs espèces proches pour les oiseaux qui présentent moins d’intérêt.

Suivez notre Ecoblog pour en savoir plus sur les espèces identifiées dans l’écoparc de Djembering !

Commentaires